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samedi, 22 octobre 2011

Türkische Drohungen

Türkische Drohungen

Die Türkei darf EU-Staaten nicht länger sanktionslos drohen

Von Andreas Mölzer

Ex: http://www.zurzeit.at/

kibris.jpgDie Drohungen der Türkei gegenüber Zypern haben ein inakzeptables Ausmaß angenommen. Denn der türkische Premierminister Recep Tayyip Erdogan beläßt es leider nicht bei Wortdrohungen, die schon schlimm genug sind, sondern läßt mittlerweile ein Kriegsschiff in den Gewässern vor Zypern kreuzen.

Die Ursache der derzeitigen Kraftprobe zwischen Türkei und Zypern sind Probeölbohrungen in zypriotischen Gewässern, die die Türkei nicht akzeptieren will. So droht man den Zyprioten: „Wenn sie [Anm.: damit] weiter machen, werden sie die Haltung der Türkei sehr gut kennenlernen“. Solche Äußerungen und Handlungen gegen ein EU-Mitgliedsland sind auf das schärfste zu verurteilen und müssen dazu führen, daß die EU-Beitrittsverhandlungen sofort abgebrochen werden.

Anstelle von klaren Reaktionen gegenüber der Türkei gibt es von seiten der europäischen Politiker jedoch nur Demutsgesten. So ist am 28. September in Straßburg eine Absichtserklärung zwischen der EU-Kommission und der Türkei unterzeichnet worden, wonach hinkünftig auch sog. Nationale Experten aus der Türkei bei der Kommission angestellt werden sollen. Dies stellt jedoch ganz klar einen unzulässigen Vorgriff auf eine zukünftige Mitgliedschaft der Türkei dar und ist entschieden abzulehnen. Es ist sachlich nicht nachvollziehbar, daß türkische Beamte, deren Land nicht Mitglied der EU ist, hinkünftig als Nationale Experten in der Kommission tätig sein sollen. Dies muß Staatsangehörigen von Mitgliedstaaten vorbehalten bleiben.

Was wir brauchen, sind gute politische und wirtschaftliche Beziehungen mit der Türkei, jedoch keine trojanischen Pferde in einer durch den ständigen EU-Zentralismus immer mehr gestärkten EU-Kommission, die verantwortlich für die Gesetzesvorschläge der EU ist.

lundi, 10 octobre 2011

Le territoire de l’euro, môle de la résistance et de la reconquête européennes

« Le territoire de l’euro, môle de la résistance et de la reconquête européennes »

Par Gérard Dussouy

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Gérard Dussouy, universitaire, professeur de géopolitique à Bordeaux IV, fait autorité dans son domaine. Il a été l’un des conférenciers de l’Université de rentrée du Bloc Identitaire qui s’est tenue les 9, 10 et 11 septembre devant 150 personnes. Il livre en exclusivité pour Novopress son analyse sur la crise de la dette et en particulier sur l’actualité grecque : une bouffée bien nécessaire d’optimisme, notamment appuyée par les travaux du très important “Laboratoire européen d’anticipation économique” (LEAP) qui publie l’excellent bulletin mensuel appelé GEAB.

Gustave Moreau - Europe et le taureau (1869)

La mondialisation, contrairement à ce qu’en disent les adeptes d’Adam Smith (ceux qui voient en elle l’émergence d’une société globale, démocratique et pacifiée par la prospérité du marché), est un état de guerre. Les principaux enjeux n’en sont plus militaires, pour combien de temps nul ne le sait, mais commerciaux, financiers et monétaires.

Les assauts sont aujourd’hui dirigés contre le territoire de l’euro, le seul territoire européen authentique réalisé à ce jour puisqu’il réunit 17 États qui disposent des mêmes signes monétaires et qui sont dirigés depuis un centre unique (la Banque centrale européenne sise à Francfort/Main). C’est donc une situation inédite dans l’Histoire, inhérente aux transformations du monde, qui veut qu’une construction politique, celle de l’Europe, se cristallise maintenant autour de sa défense monétaire.

 

Les ennemis sont désignés (GEAB n° 57, 15 septembre 2011), à savoir les opérateurs financiers de Wall Street et de la City qui sont devenus les grands féodaux d’une mondialisation qu’ils ont mise en coupe réglée et qui n’entendent pas voir s’organiser face à eux une puissance de type étatique, susceptible de conduire une politique économique contraire à leurs intérêts, et qui leur échapperait.

Ils tirent parti, bien entendu, de l’insuffisante intégration de l’Union européenne, des disparités économiques qui la caractérisent, et des gestions approximatives de trop nombreux gouvernements. Les alliés potentiels existent aussi en la personne des BRICS (économies émergentes), parce qu’ils ont besoin des débouchés européens, mais à condition de régler certains différends commerciaux. Ce qui pourrait se faire grâce à la substitution du néomercantilisme régionalisé au multilatéralisme ultralibéral en vigueur.

La situation de la zone euro est certes difficile en raison du mauvais état des finances publiques de plusieurs États-partenaires. Mais cela justifie-t-il l’alarmisme qui règne à son encontre ?

Des économistes de divers horizons ont annoncé sa dislocation à brève échéance, suite à la défaillance de la Grèce (annoncée pour octobre ou novembre 2011) et à l’emballement consécutif des crises italienne, portugaise, espagnole et irlandaise… Certains chiffres, s’ils devaient se vérifier, sont impressionnants, puisque pour sauver la Grèce, il faudrait lui procurer de 340 à 380 milliards d’euros entre 2012 et 2019, tandis qu’à plus court terme, de 390 à 440 milliards d’euros seraient nécessaires pour soutenir les autres pays en difficulté.

A cela, on peut tout de même opposer les énormes capacités de l’Europe de l’euro (Ee) qui dispose du second PNB du monde avec un total de 8400 milliards d’euros en 2010 ; ce qui présuppose un pouvoir de négociation d’importance pour peu que l’on arrête une stratégie unitaire. Le PNB de la Grèce, quant à lui, en représente moins de 3%, ce qui relativise le pays à risque qu’elle peut être aux yeux de certains, et a fortiori l’impact de sa sortie éventuelle. L’Ee détient un fonds de solidarité, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) d’environ 500 milliards d’euros.

Et surtout, comme le souligne le LEAP/2020, grâce à la prise de conscience née de la crise, l’Ee est devenue un espace permanent de discussion en quête de solutions. Parmi celles-ci, la monétisation des dettes des pays les plus en difficulté (ce qui permet de réduire la pression des marchés sur ces États), sachant que dans ce domaine la BCE dispose d’une énorme capacité de rachat. D’autres procédés financiers et monétaires sont à l’étude, comme le renforcement du FESF, et comme la restructuration de la dette de la Grèce qui ne veut pas quitter le territoire monétaire européen, parce qu’elle n’y a aucun intérêt.

A quoi bon se retrouver sur la scène internationale avec une monnaie dévaluée, qui ne vaut pas un kopeck (surtout quand il faut emprunter à un taux alors usuraire), quand il faut importer toute son énergie, ses biens d’équipement, et que l’on n’a rien à exporter ? Et cela vaut pour beaucoup d’autres en Europe, même pour ceux qui ont la prétention d’être encore une grande nation.

La situation actuelle est donc moins désespérée qu’elle n’y paraît ou que les grands médias anglo-saxons se plaisent à le dire et à l’écrire. Mieux encore, elle devrait permettre un pas en avant dans l’intégration européenne et un autre vers l’homogénéisation des systèmes sociaux et économiques des pays européens, dont plusieurs ne peuvent plus faire l’impasse sur leur rationalisation (voir leur modernisation). Techniquement parlant, le territoire de l’euro a les moyens de traverser la crise qu’il connaît.

Beaucoup dépend de la clairvoyance, de la sérénité et de la volonté des dirigeants des États européens. Des échéances électorales s’annoncent dans plusieurs pays. En France, quel que soit l’élu (ou l’élue) parmi les candidats qui ont les meilleures chances, on peut craindre malheureusement, encore une fois, l’exercice d’un « quinquennat inutile ». Pourtant, l’Ee, malgré les défaillances des uns et des autres, devrait assumer son rôle de bouclier quand la crise américaine, annoncée comme inéluctable par beaucoup, va se transmettre au reste du monde.

Car la situation des États-Unis, comme celle de la Grande Bretagne, pays qui est le plus endetté du monde si l’on cumule la dette privée et la dette publique, est bien plus comprise et même inextricable que la nôtre (GEAB n° 57). Le déficit public américain va encore s’accroître, tandis que les coupes budgétaires vont rendre le climat social insupportable. Il est donc peu probable que l’Administration Obama soit reconduite en 2012.

Et en 2013, il est bien possible qu’une nouvelle présidence républicaine dure donne le signal du retour au protectionnisme (seul cadre dans lequel les États-Unis peuvent se ressourcer, et ils en ont les moyens), pour peu qu’elle trouve un compromis avec la Chine, son principal bailleur de fonds. Les gouvernants américains n’ont pas d’état d’âme quand il s’agit de l’intérêt économique des États-Unis : business is business.

En 1934, Franklin Roosevelt n’a pas hésité à dévaluer le dollar de 40% pour essayer de surmonter, en vain, la Grande crise qu’ils n’ont vaincue que grâce à la Seconde guerre mondiale. Mais en déclenchant une cascade de dévaluations et en déstabilisant le commerce international. En 1971 puis en 1973, Richard Nixon a d’abord suspendu la convertibilité en or du dollar, puis l’a dévalué de près de 30 %, ne tenant pas compte du fait que la monnaie américaine était le pilier principal des accords de Bretton Woods (1944) voulus par les États-Unis.

Face à un contexte économique mondial qui risque fort de changer, d’être bousculé sinon bouleversé, les États de l’Ee ont tout intérêt à demeurer soudés autour de leur monnaie unique. Car le retour à des monnaies nationales sans aucun pouvoir d’achat n’ajouterait qu’au désarroi, et ferait le jeu d’un dollar en déshérence.

En revanche, le territoire de l’euro, au delà de la résistance qu’il est en mesure d’offrir aux tourmentes de l’économie mondiale en récession, peut permettre à l’Europe de reconquérir toute sa souveraineté. Il faudra pour cela que les Européens se décident enfin, et le moment sera venu, à utiliser l’euro comme leur véritable monnaie internationale, monnaie de réserve mais aussi monnaie paiement, et à en faire l’instrument d’une véritable politique conjoncturelle européenne. Ce qui est une façon de poser la question de l’Etat européen…

Novopress

samedi, 08 octobre 2011

« Les Anglo-américains attaquent l’euro pour le détruire »

« Les Anglo-américains attaquent l’euro pour le détruire »

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

« Les banquiers zombies de Wall Street ambitionnent une dislocation chaotique de l’euro avec l’intention de racheter le vieux continent à des prix bradés. Les chacals de la City de Londres veulent détruire l’euro pour redonner un nouveau souffle à la livre moribonde, et pour masquer ainsi le fait que l’Angleterre est plus en faillite que la vaste majorité des membres de l’Union Européenne. »

Ainsi s’exprime le journaliste américain Webster Tarpley, sur son site Tarpley.net. Pour lui, les hedge funds et les banquiers de Wall Street et de la City redoublent d’effort pour mettre l’euro à terre, pour détourner l’attention du monde de la crise aux États Unis et au Royaume Uni. Les agences de notations corrompues seraient les complices de leurs agissements.

« Les Anglo-américains agissent aussi pour détruire l’euro en tant que concurrent possible du dollar dans le rôle de monnaie de réserve mondiale pour le cours du pétrole, les activités de prêt des institutions internationales, et d’autres fonctions. Le dollar est désormais tellement faible et instable qu’il peut seulement survivre au travers de la chute des autres devises. »

« Du fait de l’arrogance et de la stupidité des Eurocrates qui dirigent Bruxelles aujourd’hui, et en particulier du fait de l’incompétence monétariste de Trichet et des autres officiels de la Banque Centrale Européenne (BCE), la rancœur contre l’Euro et la BCE monte dans un certain nombre de pays européens. Mais ceux qui se laissent emporter par l’hystérie anti-euro doivent se poser la question de ce qui les motive à avoir choisi d’avancer la destruction de l’euro, alors que ce projet coïncide tellement avec les intérêts des financiers anglo-américains, qui son clairement les plus grands ennemis de l’Europe, et de l’humanité civilisée en général.

 

Beaucoup parmi les agitateurs anti-euro n’ont pas réfléchi concrètement sur ce vers quoi leurs campagnes actuelles pourraient les mener. Il est certainement imprudent et irresponsable de proposer la destruction de l’euro sans avoir d’alternative concrète et viable à l’esprit », poursuit Tarpley.

Sur son site, il propose toute une liste de solutions pour la zone euro, et parmi elles, l’interdiction du recours aux CDS (Credit Default swaps) et aux CDO (collateralized debt obligations, ou « obligations adossées à des actifs »), en d’autres termes, des produits très spéculatifs, et l’application de la taxe « Tobin » de 1% sur les opérations des marchés financiers.

Express Be

jeudi, 29 septembre 2011

Die türkischen Drohungen gegen die EU sind eine Farce

Mit zweierlei Maß

Die türkischen Drohungen gegen die EU sind eine Farce

Von Andreas Mölzer

Ex: http://www.zurzeit.at/

Wenn die deutsche Bundeskanzlerin Merkel angesichts des Staatsbesuchs des türkischen Staatspräsidenten Gül öffentlich eine EU-Vollmitgliedschaft der Türkei als „nicht gewollt“ bezeichnet, dann ist dies einerseits vollinhaltlich zu unterstützen, es muß andererseits aber auch Konsequenzen nach sich ziehen. Ich erwarte mir daher, daß sich Frau Merkel im Rahmen des nächsten EU-Gipfels für einen Abbruch der Beitrittsverhandlungen mit der Türkei stark macht. Alles andere wäre Wählertäuschung!

Daß die Türkei nicht EU-reif ist, wird nicht nur alljährlich in den Fortschrittsberichten der EU-Kommission bestätigt, es zeigt sich immer wieder auch in den türkischen Drohungen gegenüber der EU.

Erst vor ein paar Tagen hat ein türkischer Minister angekündigt, im Falle der Übernahme des Ratsvorsitzes durch Zypern im zweiten Halbjahr 2012 die diplomatischen Beziehungen mit der EU einzufrieren. Dies ist im Lichte der Tatsache, daß die Türkei alljährlich Milliarden an Steuergeldern im Rahmen der sog. Heranführungshilfe erhält, mehr als ein Hohn.

Das übersteigerte türkische Selbstbewußtsein macht sich in letzter Zeit immer häufiger in Aussagen zu außenpolitischen Themen und diversen Auftritten türkischer Repräsentanten im Ausland bemerkbar.

So meinte der türkische Präsident Abdullah Gül im Rahmen seines Berlinbesuchs zu Beginn dieser Woche ernsthaft, Deutschland – das mehr Türken als jedes andere westeuropäische Land aufgenommen hat – betreibe eine rechtswidrige Ausländerpolitik. Dies zeugt vom fehlenden wertfreien Urteilsvermögen des Herrn Gül.

Die wirtschaftlich aufstrebende Türkei sieht sich immer mehr als kommende Großmacht im Nahen Osten und wendet sich zunehmend von Europa ab. Während eine stärkere politische Zusammenarbeit von beiden Seiten offenbar nicht wirklich gewollt ist, sollte man daher umgehend die Verhandlungen auf eine privilegierte Partnerschaft mit wirtschaftlichem Fokus ausrichten.

mercredi, 03 août 2011

Endgültiges Nein

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Endgültiges Nein

Von Bernd Posselt

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Grenzübergang auf Zypern: Echte Partnerschaft ist geboten

Ausgerechnet über dem Sonnenland Zypern liegt mitten im Sommer ein tiefer Schatten: die Ankündigung des türkischen Ministerpräsidenten Erdogan, die zypriotische EU-Ratspräsidentschaft im nächsten Jahr nicht anzuerkennen und für sechs Monate die europäischen Institutionen zu boykottieren.

Ginge es nur um die Beitrittsverhandlungen mit Ankara, könnte man aus dieser Drohung sogar Hoffnung schöpfen: Es ist höchste Zeit, den illusionären und für beide Seiten verhängnisvollen Prozeß zu stoppen, der nach wie vor von einer EU-Vollmitgliedschaft der nichteuropäischen Türkei ausgeht. Diese würde die EU massiv desintegrieren und die Türkei destabilisieren.

Intensive Bemühungen um Ankara sind geboten

Echte Partnerschaft ist geboten. Doch genau die gefährdet jetzt Erdogan mutwillig, obwohl sie für den Friedensprozeß auf Zypern und die geopolitischen Interessen beider Seiten in der arabischen Welt dringender gebraucht wird denn je. Die Antwort kann nur lauten: Endgültiges Nein zum türkischen Beitritt, aber intensive Bemühungen, um Ankara wieder auf den Weg einer verantwortungsvollen Außenpolitik zu führen, die es als eigenständige Macht besser entwickeln kann dann als Randgebiet unserer europäischen Föderation, die ihrerseits dringend der Festigung bedarf.

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Bernd Posselt ist außenpolitischer Sprecher der CSU im Europaparlament

JF 31-32/11 

vendredi, 27 mai 2011

Intervention de Robert Steuckers sur l'euro (décembre 2001)

Archives de "Synergies Européennes" (2001)

 

L'Euro ne sera une véritable monnaie que si l'Europe est forte et souveraine !

 

Intervention de Robert Steuckers lors du colloque sur l'Euro à Paris-Saint-Germain, 13 décembre 2001, et lors d'une réunion de “Renaissance Européenne", Bruxelles, 20 décembre 2001 

 

euro-money.jpgChers amis,

 

A moins de trois semaines de l'introduction officielle de l'Euro dans l'UE, à l'exception du Royaume-Uni, du Danemark et de la Suède, je voudrais rappeler trois faisceaux de faits, qui doivent encadrer toute pensée sur la nouvelle monnaie unique, que cette pensée lui soit hostile ou favorable. Je ne suis pas un économiste et Monsieur Chalumeau, ici présent, vous présentera le volet économique de l'introduction de l'Euro avec beaucoup plus de brio que moi. Mon propos sera donc de donner quelques idées cadres et de rappeler quelques faits historiques.

 

(1)     D'abord, l'Euro n'est pas la première monnaie à vocation européenne ou internationale. L'Union latine, de la fin du 19ième siècle à 1918, a introduit une monnaie supranationale partagée par la France, la Belgique, la Suisse, la Grèce, plus tard l'Espagne et le Portugal, suivis de la Russie et de certains pays d'Amérique latine. La première guerre mondiale, ayant créé des disparités énormes, a mis fin à ce projet d'unification monétaire, dont le moteur était la France avec son franc-or. L'Euro, dans cette perspective, n'est donc pas une nouveauté.

(2)     Sur base du souvenir de l'Union latine et sur base des volontés, à l'époque antagonistes, de créer l'Europe économique autour de la nouvelle puissance industrielle allemande, l'idée de créer une monnaie pour le continent européen tout entier n'est pas a priori une mauvaise idée, bien au contraire. Le principe est bon et pourrait favoriser les transactions à l'intérieur de l'aire civilisationnelle européenne. Mais si le principe est bon, la réalité politique actuelle rend l'Europe inapte, pour l'instant, à garantir la solidité d'une telle monnaie, contrairement à l'époque de l'Union latine, où la position militaire des nations européennes demeurait prépondérante dans le monde.

(3)     L'Europe est incapable de garantir la monnaie qu'elle se donne aujourd'hui parce qu'elle subit un terrible déficit de souveraineté. Dans son ensemble, l'Europe est un géant économique et un nain politique: on a répété cette comparaison à satiété et à juste titre. Quant aux Etats nationaux, même les deux principaux Etats du sous-continent européen, membres de l'UE, la France et l'Allemagne, ne peuvent prétendre à l'exercice d'une souveraineté capable de résister voire de battre la seule puissance véritablement souveraine du monde unipolaire actuel, c'est-à-dire les Etats-Unis d'Amérique. Les dimensions territoriales somme toute réduites de ces pays, le nombre restreint de leur population ne permettent pas la levée d'impôts suffisants pour se doter des éléments techniques qui seraient en mesure d'asseoir une telle souveraineté. Car aujourd'hui, comme hier, est souverain qui peut décider de l'état d'urgence et de la guerre, comme nous l'enseignait Carl Schmitt. Mais pour être souverain, il faut disposer de moyens techniques et militaires supérieurs (ou au moins égaux) à ses adversaires potentiels. A l'heure actuelle, ces moyens sont un système de surveillance électronique planétaire, comme le réseau ECHELON, né des accords UKUSA (Royaume-Uni et Etats-Unis), qui englobent aussi le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, anciens dominions britanniques. La maîtrise de l'espace circumterrestre par les puissances navales anglo-saxonnes découle d'une stratégie longuement éprouvée: celle qui vise à maîtriser les "res nullius" (les "territoires" qui n'appartiennent, et ne peuvent appartenir, à personne, parce qu'ils ne sont pas telluriques mais marins ou spatiaux). La première "res nullius" maîtrisée par l'Empire britannique a été la mer, d'où ont été impitoyablement éliminés les Français, les Russes, les Allemands et les Japonais. Sous l'impulsion idéologique de l'Amiral Mahan et de la "Navy League" américaine, les Etats-Unis ont pris le relais. En 1922, le Traité de Washington consacre la suprématie navale anglo-saxonne et japonaise (le Japon ne sera éliminé qu'en 1945), réduisant à néant la flotte allemande construite par Tirpitz et à la portion congrue les flottes française et italienne. La France subit là une gifle particulièrement humiliante et scandaleuse, dans la mesure où elle avait sacrifié 1,5 million de soldats dans une guerre atroce dont les deux puissances navales anglo-saxonnes allaient tirer tous les bénéfices, avec des sacrifices proportionnellement moindres. La domination des mers, première res nullius, entraînera la maîtrise d'un autre espace englobant, dont la maîtrise permet d'étouffer les continents, selon la "stratégie de l'anaconda" (Karl Haushofer). Cet autre espace englobant, également res nullius, est l'espace circumterrestre, conquis par la NASA et désormais truffé de satellites de télécommunications et d'observation, qui donnent aux puissances qui les alignent et les pilotent une supériorité en matière de renseignement et de guidage des tirs balistiques. Les puissances qui ne sont ni marines ni spatiales sont alors littéralement étouffées et broyées par l'anaconda naval ou satellitaire. Français et Allemands ont toujours eu du mal à comprendre l'utilité des "res nullius" maritime et circumterrestre, malgré les avertissements d'un Ratzel, d'un Tirpitz ou d'un Castex. Les peuples rivés à la terre, soucieux de vivre selon les règles d'un droit bien solide et bien précis, évitant toute ambiguïté, admettent difficilement qu'un espace, fût-il impalpable comme l'eau ou l'éther atmosphérique ou stratosphérique, n'appartient à personne. Cette qualité paysanne, foncièrement honnête, héritée de Rome, s'avère une tare devant une approche contraire qui, elle, privilégie la mobilité incessante, la conquête de lignes de communication invisibles et non quantifiables par un géomètre ou un arpenteur.

 

Voilà donc les trois faisceaux de considérations que je voudrais que vous reteniez tous après cette soirée.

 

Avant de conclure, je me permettrais de vous faire part de quelques autres considérations, cette fois d'ordre historique et monétaire. L'Euro nous a été présenté comme la monnaie qui concurrencera le dollar et éventuellement l'éclipsera. Face à ce jeu de concurrence, l'Euro part perdant, car le dollar américain, lui, dispose d'une couverture militaire évidente, comme l'ont prouvé les trois derniers conflits du Golfe, des Balkans et de l'Afghanistan. L'incontestable souveraineté militaire américaine se voit consolidée par un appareil diplomatique bien rodé où l'on ne tergiverse et ne discute pas inutilement et où l'on dispose d'un savoir historique bien charpenté, d'une mémoire vive du temps et de l'espace, contrairement à l'anarchie conceptuelle qui règne dans tous les pays d'Europe, victimes d'histrions politiques écervelés, dans la mesure où ils ne se sentent plus du tout responsables d'une continuité historique; cette irresponsabilité débouche sur toutes les fantaisies budgétaires, toutes les capitulations, toutes les démissions. Attitudes qui interdisent l'éclosion d'une souveraineté, donc aussi le droit régalien de battre monnaie. La conquête par l'Amérique de l'espace circumterrestre donne un avantage énorme dans la course aux renseignements, comme nous allons le voir tout à l'heure. Or, depuis le Chinois de l'antiquité, Sun Tzu, n'importe quel débutant en études stratégiques, donc en études politiques, sait que la puissance provient de l'abondance et de la précision du renseignement:

◊ Sun Tzu: «Si tu connais l'ennemi et si tu te connais toi-même, tu ne connaîtras aucun danger dans cent batailles».

◊ Machiavel: «Quelles sont les ressources physiques et psychiques que je contrôle, quelles sont celles que contrôle mon concurrent?».

◊ Helmuth von Moltke: «Rassembler de manière continue et exploiter toutes les informations disponibles sur tous les adversaires potentiels».

◊ Liddell-Hart: «Observer et vérifier de manière durable, pour savoir où, comment et quand je pourrai déséquilibrer mon adversaire».

Depuis 2500 ans, la pensée stratégique est unanime; les officines stratégiques britanniques et américaines en appliquent les axiomes; le personnel politique européen, histrionique, n'en tient pas compte. Donc l'Euro restera faible, fragile devant un dollar, peut-être économiquement plus faible dans l'absolu ou en pure théorie économique, mais couvert par une armée et un système de renseignement redoutablement efficace.

 

Le seul atout de l'Euro est la quantité des échanges intérieurs de l'UE: 72%. Magnifique performance économique, mais qui nie les principes d'autarcie ou d'auto-suffisance, opte donc pour un type d'économie "pénétrée" (Grjébine) et ne protège pas le marché par des instruments étatiques ou impériaux efficaces. De telles inconséquences conduisent à l'échec, au déclin et à l'effondrement d'une civilisation.

 

Autre aspect de l'histoire monétaire du dollar: contrairement aux pays européens, dont les espaces sont réduits et densément peuplés, et exigent donc une organisation rationnelle stricte impliquant une dose plus forte d'Etat, le territoire américain, encore largement vierge au 19ième siècle, constituait à lui seul, par sa simple présence, un capital non négligeable, potentiellement colossal. Ces terres étaient à défricher et à organiser: elles formaient donc un capital potentiel et un appel naturel à des investissements destinés à devenir rentables dans tous les cas de figure. De surcroît, avec l'afflux d'immigrants et de nouvelles forces de travail, les exportations américaines en tabac, coton et céréales ne cessaient de croître et de consolider la monnaie. Le monde du 19ième siècle n'était pas clos, comme celui du 20ième et a fortiori du 21ième, et autorisait tout naturellement des croissances exponentielles continues, sans gros risques de ressacs. Aujourd'hui, le monde clos n'autorise pas autant d'espoir, même si les produits européens d'aujourd'hui sont parfaitement vendables sur tous les marchés du globe. Le patrimoine industriel européen et la production qui en découle sont indubitablement les atouts majeurs de l'Euro, mais, contrairement aux Etats-Unis, l'Europe souffre d'une absence d'autarcie alimentaire (seules la France, la Suède et la Hongrie bénéficient d'une autarcie alimentaire relative). Elle est donc extrêmement fragilisée à ce niveau, d'autant plus que son ancien "poumon céréalier" ukrainien a été ruiné par la gestion désastreuse du communisme soviétique. Les Américains sont très conscients de cette faiblesse et l'ancien ministre Eagleburger constatait avec la satisfaction du puissant que "les denrées alimentaires étaient la meilleure arme dans l'arsenal américain".

 

Le dollar, appuyé sur des réserves d'or provenant de la ruée de 1848 vers les filons de la Californie ou de l'Alaska, et sur d'autres sources (nous y revenons!), s'est consolidé également par une escroquerie retentissante, qu'il n'était possible de commettre que dans un monde où subsistaient des clôtures. Cette escroquerie a eu le Japon pour victime. Vers la moitié du 19ième siècle, désirant augmenter ses réserves d'or pour avoir une couverture suffisante pour entamer le processus de rentabilisation du territoire américain, depuis le Middle West jusqu'à la Californie, fraîchement conquise sur le Mexique, les Etats-Unis s'aperçoivent que le Japon, isolé volontairement du reste du monde, pratique un taux de conversion des métaux précieux différent du reste du monde: au Japon, en effet, on échange un lingot d'or pour trois lingots d'argent, alors que partout ailleurs la règle voulait que l'on échangeât un lingot d'or pour quinze lingots d'argent. Les Américains achètent la réserve d'or du Japon en la payant au mode d'échange japonais, c'est-à-dire au cinquième de sa valeur! L'Europe n'aura pas la possibilité de commettre une telle escroquerie, pour consolider l'Euro. La rentabilisation de l'Ouest passe par la création d'un colossal réseau de chemins de fer, dont les fameux transcontinentaux. Faute d'assez d'investisseurs américains, on fait appel à des investisseurs européens, en leur promettant des dividendes extraordinaires. Une fois les voies et les ouvrages d'art installés, les sociétés de chemin de fer se déclarent en faillite, ne remboursant dès lors ni dividendes ni capitaux. La liaison Est-Ouest par voies ferrées n'a rien coûté à l'Amérique; elle a ruiné des Européens et fait la fortune de ceux qui allaient immédiatement les utiliser. 

 

Les Etats-Unis ont toujours visé le contrôle de la principale source énergétique, le pétrole, notamment en concluant très tôt des accords avec l'Arabie Saoudite. La guerre qui se déroule aujourd'hui en Afghanistan n'est jamais que le dernier volet d'une guerre qui dure depuis très longtemps et qui a pour objet l'or noir. Je ne m'étendrai pas sur les vicissitudes de ce vieux conflit, mais je me bornerai à rappeler que les Etats-Unis possèdent sur leur propre territoire suffisamment de réserves pétrolières et que le contrôle de l'Arabie Saoudite ne sert qu'à empêcher les autres puissances d'exploiter ces gisements d'hydrocarbures. Les Etats européens et le Japon ne peuvent quasiment acquérir de pétrole que par l'intermédiaire de sociétés américaines, américano-saoudiennes ou saoudiennes. Cet état de choses indique ou devrait indiquer la nécessité absolue de posséder une autonomie énergétique, comme le voulait De Gaulle, qui pariait certes sur le nucléaire (à l'instar de Guillaume Faye), mais pas exclusivement; les projets gaulliens en matière énergétique visaient l'autarcie maximale de la nation et prévoyaient la diversification des sources d'énergie, en pariant aussi sur les éoliennes, les usines marémotrices, les panneaux solaires, les barrages hydro-électriques, etc. Si de tels projets étaient élaborés en Europe à grande échelle, ils consolideraient l'Euro, qui, ipso facto, ne serait pas fragilisé par des coûts énergétiques trop élevés.

 

Autre atout qui favorise le dollar: l'existence du complexe militaro-industriel. Immédiatement avant la guerre de 1914, les Etats-Unis étaient débiteurs face aux Etats européens. Ils ont fourni des quantités de matériaux divers, d'aliments en conserve, de camions, de coton, de munitions aux alliés occidentaux, que ceux-ci ont livré leurs réserves et sont passés du statut de créanciers à celui de débiteurs. L'industrie de guerre américaine était née. Elle démontrera sa redoutable efficacité de 1940 à 1945 en armant non seulement ses propres troupes, mais aussi celles de l'Empire britannique, de l'armée levée par De Gaulle en Afrique du Nord et de l'armée soviétique. Les guerres de Corée et du Vietnam ont été de nouvelles "injections de conjoncture" dans les années 50, 60 et 70. L'OTAN, si elle n'a pas servi à barrer la route à l'hypothétique envahisseur soviétique, a au moins servi à vendre du matériel aux Etats européens vassaux, à la Turquie, à l'Iran et au Pakistan. L'industrie de guerre européenne, sans doute capable de fabriquer du matériel plus performant en théorie, manque de coordination et bon nombre de tentatives amorcées pour coordonner les efforts européens sont purement et simplement torpillées: je rappelle que le "pool" européen de l'hélicoptère, qui devait unir MBB (Allemagne), Dassault et Westland (Royaume-Uni) a été saboté par Lord Brittan.

 

En 1944, la situation est tellement favorable aux Etats-Unis, grands vainqueurs du conflit, qu'un taux fixe d'échange entre le dollar et l'or est établi: 35 $ pour un once d'or. Nixon mettra fin à cette parité en 1971, provoquant la fluctuation du dollar, qui, entre lui et Reagan, va varier entre 28 FB et 70 FB (4,80 FF et 11,5 FF au taux actuel). Mais ces fluctuations, que d'aucuns feignaient de percevoir comme des calamités, ont toujours servi la politique américaine, ont toujours créé des situations favorables: le dollar bas facilitait les exportations et le dollar élevé permettait parfois de doubler le prix des factures libellées en dollars et d'engranger ainsi des capitaux sans coup férir. On peut douter que l'Euro soit en mesure un jour de se livrer aux mêmes pratiques.

 

Revenons à l'actualité: en 1999, au début de l'année, tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes pour l'Euro. L'inflation diminuait dans les Etats membres de l'Union. Les déficits budgétaires nationaux se résorbaient. La conjoncture était bonne. Les Etats d'Asie, notamment les NPI, annonçaient qu'ils se serviraient de l'Euro. Avec le déclenchement de la guerre des Balkans, l'Euro passera du taux de change de 1 Euro pour 1,18 $, le 4 janvier 1999, à 1 Euro pour 1,05 $ à la fin avril, en pleine guerre dans le ciel serbe, et à 1 Euro pour 1,04 $ en juin, au moment où cessent les bombardements en Yougoslavie. En tout et pour tout, l'Euro aura perdu 11% de sa valeur (18% disent les plus pessimistes), à cause de l'opération contre Milosevic, démonisé par les bons soins de CNN.

 

Après la guerre du Kosovo, l'Euro, fragilisé, acquiert la réputation d'être une monnaie de perdants. L'Europe devient un théâtre de guerre, ce qui diminue la confiance en ses institutions, notamment en Asie. L'arrêt des bombardements ne signifiant pas la fin des hostilités dans les Balkans, on verra une UE impuissante à maintenir l'ordre dans sa propre aire géopolitique. L'économiste allemand Paul J. J. Welfens énonce six raisons concrètes pour expliquer la dévaluation de l'Euro:

(1)     Il n'y aura plus de démarrage dans le Sud-Est du continent avant longtemps. L'espace balkanique, ajouterais-je, est un "espace de développement complémentaire" (Ergänzungsraum) pour l'Europe occidentale et centrale, comme c'était d'ailleurs déjà le cas avant 1914. Une des raisons majeures de la première guerre mondiale a été d'empêcher le développement de cette région, afin que la puissance allemande, et subsidiairement la puissance russe, ne puisse avoir de "fenêtre" sur la Méditerranée orientale, où se trouve le Canal de Suez, dont les Français avaient été évincés en 1882. En 1934, quand Goering, sans tenir compte du désintérêt de Hitler, parvient à créer un modus vivendi par ses accords avec les dirigeants hongrois et roumains, et surtout par son entente avec le brillant économiste et ministre serbe Stojadinovic, les services américains évoquent la création d'un "German Informal Empire" dans le Sud-Est européen, ce qui constitue un "casus belli". En 1944, Churchill parvient à morceler les Balkans en gardant la Grèce, en "neutralisant" la Yougoslavie au bénéfice de l'Occident et en laissant tous les pays sans façade méditerranéenne à Staline et aux Soviétiques. La fin du Rideau de fer aurait pu permettre, à terme, de refaire des Balkans cet "espace de développement complémentaire" dans l'aire européenne. Fidèles à leur volonté de toujours balkaniser les Balkans pour qu'ils ne deviennent jamais l'appendice de l'Allemagne ou de la Russie, les Américains ont réussi à geler tout développement potentiel dans la région pour de nombreuses décennies. L'Europe ne bénéficiera donc pas de l'espace de développement sud-oriental. Par conséquent, cet état de choses ralentira la conjoncture et les premières victimes de la paralysie des activités dans les Balkans sont l'Allemagne (comme par hasard…), l'Italie, l'Autriche (qui avait triplé ses exportations depuis 1989) et la Finlande. L'Euro en pâtira.

 

(2)     Les "dégâts collatéraux" de la guerre aérienne ont provoqué des flots de réfugiés en Europe, ce qui coûtera 40 milliards d'Euro à l'UE.

 

(3)     L'Europe sera contrainte de développer un "Plan Marshall" pour les Balkans, qui représentera, une demie année du budget de l'UE!

 

(4)     Les migrations intérieures, provoquées par cette guerre et par le pourrissement de la situation, notamment en Macédoine et dans une Serbie privée de bon nombre de ses atouts industriels, vont poser problème sur le marché du travail et augmenter le taux de chômage dans l'UE, alors que, justement, ce taux de chômage élevé constitue l'inconvénient majeur de l'économie de l'UE.

 

(5)     La guerre permanente dans les Balkans mobilise les esprits, rappelle Welfens, qui ne songent plus à mettre au point les projets de réformes structurelles nécessaires dans l'ensemble du continent.

 

(6)     La guerre en Europe va entraîner une nouvelle course aux armements, qui va bénéficier aux Etats-Unis, détenteurs du meilleur complexe militaro-industriel.

 

Nous voyons donc que la solidité d'une monnaie ne dépend pas tant de facteurs économiques, comme on tente de nous le faire accroire pour mieux nous ahurir, mais dépend essentiellement du politique, de la souveraineté réelle et non de la souveraineté théorique.

 

Cette souveraineté, comme je l'ai déjà dit au début de cet exposé, reposerait, si elle existait dans le chef de l'Europe, sur un système au moins équivalent à celui d'ECHELON. Car ECHELON ne sert pas à guider les missiles, comme une sorte de super-AWACS, mais sert surtout à espionner les secteurs civils. Dans l'enquête que le Parlement Européen a ordonné récemment sur le réseau ECHELON, on a pu repérer des dizaines de cas où de grands projets technologiques européens (notamment chez Thomson en France ou chez un concepteur d'éoliennes en Allemagne) ont été curieusement dépassés par leurs concurrents américains, grâce à ECHELON. L'élimination des firmes européennes a entraîné des faillites, des pertes d'emploi et donc un recul de la conjoncture. Comment l'Europe peut-elle dans de telles conditions consolider sa monnaie? Pire: l'atout européen majeur, ces fameux 72% de transactions internes à l'Union, risque d'être écorné si des firmes américaines fournissent des produits de haute technologie à vil prix (puisqu'elles n'en ont pas financé la recherche!).

 

L'Euro est une bonne idée. Mais l'UE n'est pas une instance politique. Le personnel politique qui l'incarne est histrionique, s'avère incapable de hiérarchiser les priorités. Dans de telles conditions, nous courrons à la catastrophe.

 

Robert STEUCKERS.

(12 décembre 2001).

mercredi, 18 mai 2011

Pour une géopolitique européenne

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Pour une géopolitique européenne

 

 
L'approche géopolitique, c'est-à-dire l'analyse des rivalités de pouvoir ou d'influence sur des territoires, pour reprendre la définition d'Yves Lacoste, à qui l'on doit la renaissance de la pensée géopolitique en France, a longtemps été tabou en Europe, pour des raisons historiques et socio- psychologiques. Il est temps que les Européens se débarrassent de cet handicap, alors que le reste du monde pratique en permanence la géopolitique, ouvertement ou discrètement.

 


Il serait donc utile que l'Union Européenne crée en son sein un véritable réseau de réflexion géopolitique, selon une forme à définir faisant un large appel aux technologies de l'information.

Il s'agirait en priorité de rédiger des documents d'analyse critique et des notes de propositions.

On limiterait l'horizon aux 10 prochaines années.

Ces documents seraient diffusés par Internet via une liste aussi large que possible de parlementaires européens et nationaux, de responsables européens et de responsables nationaux. Ils seront diffusés aussi aux medias et à différentes organisations politiques et syndicales .

Voici une première liste des thémes qui paraissent pouvoir être abordés sans attendre. Il faudra faire un tri en fonction des moyens disponibles, mais garder en tête qu'il s'agit de questions existentielles liées, c'est-à-dire mettant en jeu l'existence même de l'Europe en tant que mariant une civilisation, des populations et des territoires.

Evaluer les risques menaçant l'Europe: impacts, réactions possibles

* Démographie (effectifs et vieillissement). Immigration non contrôlée
* Croissance des inégalités sociales et géographiques. Chômage des jeunes. La question des banlieues. Violences urbaines
* Perte de formation et de culture scientifique et technique. Brain drain
* Guerres et contre-guerres économiques. Le renseignement
* Nouvelles formes de terrorisme et de guerre: G4G, cyber-guerre, guerillas urbaines, subversion des frontières par des réfugiés économiques et climatiques, pénétration par les fondamentalismes religieux de combat (islamisme et dans une certaine mesure christianisme évangélique)
* Perte des valeurs européennes: démocratie, droits civiques, statut de la femme, laïcité, tolérance, contre-pouvoirs, etc.
* Au plan économique: désindustrialisation, délocalisations, carences en matières premières

* A terme: risques environnementaux
* Au plan diplomatique interne, rivalités entre Etats-membres allant jusqu'à la rupture.

Evaluer les grands ensembles géopolitiques concurrents. Définir des stratégies: défense, contre-attaques, alliances

* Etats-Unis: nouvelles formes de pénétration

* Chine
* Inde, Brésil, Amérique Latine
* Le continent africain en général
* Le cas particulier de la Russie. Perspectives d'une alliance euro-russe.
* Renforcer les instruments de la diplomatie européenne. Développer les partenariats stratégiques

Evaluer et protéger les potentiels européens

* Services publics et administrations publiques

* L'Etat providence
* Au plan humain et sociétal: Compétences professionnelles. Valeurs européennes (cf ci-dessus)
* Les épargnes mobilisables pour des investissements localisés en Europe
* Les secteurs des industries de l'infrastructure et du bâtiment
* Le secteur agricole et agro-alimentaire
* Le secteur des services. Le tourisme (?)
* Littoraux et mers continentales

Définir des stratégies économiques

* Peut-on, dans quels domaines et comment mêler libre échange, protectionnisme et économie dirigée?
* Elaborer ou diffuser une nouvelle pensée économique, vis-à-vis de la crise, de la dette et des marchés financiers.
Voir par exemple nos commentaires au Manifeste des économistes atterrés http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=626&r_id=
* Exportation. Comment exporter tout en préservant la capacité d'innovation? La question des transferts de technologie

* Evaluer et commencer à prendre en compte les externalités internes et externes, positives et négatives (données que ne connaissent pas les comptabilités nationales et budgétaires)


Politiques de développement économiques et de lutte pour l'emploi

* Liste des domaines d'investissement et des politiques industrielles prioritaires dans les secteurs des technologies avancées et des recherche fondamentales et appliquées.
* Modalité de sélection et de financement des programmes de recherche dans les sciences émergentes
* Politique européenne de l'environnement: lutte contre le réchauffement, protection de la biodiversité terrestre et marine
* Politique monétaire et financière. Zone euro et extension à d'autres monnaies (£?) Rôle de la BCE et européanisation de la Dette. Fonds monétaires européen. Relations avec le secteur banque-assurance. Politique à l'égard des paradis fiscaux (notamment européens).
* Comment mobiliser l'épargne européenne? Fonds d'investissement stratégique européen
* Limites des politiques budgétaires dites d'austérité (ou de réforme)


Politiques culturelles

* Le soft-power des puissances non européenne. Détecter et combattre les dépendances culturelles, notamment au regard de l'atlantisme

* Le soft-power européen. Définir des cibles et stratégies de diffusion
* Aides à la création et à la diffusion tous médias et supports. Traduction assistée. Intelligence artificielle
* Chaines TV et films plurilinguistiques (sur le modèle de Arte?)
* Politique de reconquête de souveraineté dans l'Internet et l'édition en ligne
* Bibliothèques et musées en réseaux

Mettre en place et financer de grands programmes de souveraineté

* Technologies et matériels de défense et sécurité
* Technologies de l'information et du calcul
* Robotique autonome
* Neurosciences st sciences cognitives
* Espace

* Energies
* Transports
* Industries pharmaceutiques
* Sécurité alimentaire

Réforme des institutions européennes

* Le moteur franco-allemand. Faut-il le conserver? L'élargir à d'autres?
* Faut-il développer les coopérations renforcées. Dans quels domaines?
* Un gouvernement économique et financier de la zone euro
* Comment et où harmoniser les droits fiscaux, sociaux et du travail, ainsi que les normes industrielles européennes. Comment définir une protection aux frontières correspondante.
* Faut-il renforcer et dans quels domaines les compétences de la présidence de l'UE et de la Commission? Faut-il augmenter les transferts budgétaires des Etats vers l'UE


Vers une Europe fédérale au service d'un souverainisme européen ?

* Comment définir un souverainisme européen et ses relations avec les souverainismes nationaux?
* Engager un débat et faire des propositions concernant la mise en place d'une Europe véritablement fédérale au service d'un tel souverainisme
* Proposer les grandes lignes d'une constitution fédérale pour l'Europe (Fédération des Etats européens)

Contributions européennes à une future économie-monde

* La question de la décroissance
* Participer à l'évaluation des externalités positives et négatives
* Les questions fiscales: impôt universel. Qui paierait et pour quoi?
* Les questions de revenu: revenu universel de solidarité. Qui paierait et pourquoi?
* Dans quels domaines conserver une aide européenne aux pays pauvres, compte tenu de son inefficacité croissante ? Santé, éducation (?) alimentation (?)
* Nouvelles formes d'aides au développement

Jean Paul Baquiast

11/01/2011

Liste de thèmes pouvant relever de la réflexion géopolitique européenne.
 
 
Je reprends ici à l'intention des lecteurs de Europe-solidaire des propositions que j'ai faites pour le compte de Automates Intelligents et Europe-solidaire.eu à la première réunion du Réseau cité en titre. Je tiendrai comme d'habitude pour la suite le plus grand compte des critiques que vous voudrez bien nous faire parvenir. JPB

Red Europea de Reflexión Geopolítica. Réseau européen de réflexion géopolitique.

Session inaugurale. Ile de San Simon. 27 avril 2011.
Présentation de Jean-Paul Baquiast: Liste de thèmes pouvant relever de la réflexion géopolitique européenne. ____________________________________________________________________
 

Rappelons que la géopolitique est généralement considérée comme une science. Elle reste cependant encore très éloignée des sciences exactes. D'où l'intérêt de l'aborder avec le maximum d'objectivité, afin d'en éliminer des approches trop partisanes. Il est impossible cependant de ne pas se référer aux grandes options politiques sous-jacentes au choix des questions ou des solutions qui sont évoquées. Une démarche géopolitique bien conçue impose un esprit critique permanent. Elle suscite donc des débats. D'où son intérêt.

Automates Intelligents propose ici une première liste de thèmes paraissant importants pour les futurs travaux du Réseau européen de Réflexion géopolitique. Il sera possible d'en tirer des articles, des sujets d'étude, voire des dossiers à l'attention des décideurs économiques et politiques. Il faudra faire un tri en fonction des moyens d'approfondissement disponibles. Mais il nous semble qu'il s'agit de questions existentielles mettant en jeu la survie même de l'Europe en tant qu'entité géopolitique indépendante.

Plan
1. Evaluation des risques et des ressources
2. Définition de politiques stratégiques
3. Evolution des institutions européennes
4. Conclusion

1. Evaluation des risques et des ressources

Evaluation des risques menaçant le monde global

L'Europe n' échappera évidemment pas à ces risques. Elle devra mettre en oeuvre pour les prévenir, dans son propre intérêt comme dans celui du reste du monde, des politiques aussi efficaces que possible.

* Le changement climatique et ses conséquences: désertification, inondations, phénomènes météorologiques violents...D'une façon générale, les scientifiques prévoient pour 2050 et au delà une montée du niveau des mers et un déplacement vers les pôles (notamment l'arctique) des régions tropicales et tempérées.

* L'effondrement, au détriment de beaucoup d'espèces déjà menacées, de la biodiversité terrestre et océanique.

* La possibilité d'une croissance démographique mondiale supérieure aux plafonds actuellement estimés. La demande en produits alimentaires pourrait alors dépasser les prévisions actuelles.

* L'épuisement progressif de certaines ressources vitales: eau, terres arables, air non pollué, matières premières rares.

* Les catastrophes de type technologique, pouvant survenir partout y compris dans les pays développés. Avec l'accident de Fukushima au Japon, l'exemple du nucléaire de fission est aujourd'hui présent dans tous les esprits. Mais on doit évoquer aussi certains risques tenant notamment aux biotechnologies.

* Le maintien ou le développement, au niveau mondial, des inégalités de niveau de vie et d'éducation entre pays pauvres et pays riches. Il en résulte une dégradation croissante des services publics et des équipements dans de nombreux pays. Différentes tensions, pouvant prendre des formes violentes, en découleront nécessairement.

* La faiblesse persistantes des institutions internationales, au moment où la mondialisation des dangers demanderait une grande efficacité des organisations destinées à les combattre.

* La géopolitique du crime organisé et de l'illicite dans le monde  (voir Revue Diplomatie, n° 50)

Evaluation des risques menaçant plus particulièrement l'Europe

Ces risques découlent des précédents. Mais certains sont inhérents à l'histoire ou à l'organisation de l'ensemble pan-européen.

*
Le risque démographique: baisse de la natalité, vieillissement. L'appel à l'immigration ne permettra pas de résoudre les insuffisance de population active prévisibles. Des mesures de redressement de la natalité s'imposeraient donc sans attendre.

* L'insuffisance marquée de la plupart des matières premières énergétiques et industrielles jugées stratégiques.

* La perte progressive, par manque d'investissement et par délocalisation hors d'Europe, du potentiel scientifique, technologique et industriel ayant fait jusqu'à présent la puissance de l'Europe. Il en résulte un chômage de moins en moins supportable par les structures de l'Etat providence.

* Le maintien sinon la croissance des inégalités sociales et géographiques. Le sous-investissement dans les banlieues affecte toutes les villes européennes. Les transferts de ressources des pays européens riches vers les pays plus pauvres semblent bloqués.

* La tentation qu'éprouve, face à ces difficultés comme face à la crise, chaque Etat ou ensemble régional à se replier sur lui-même, au détriment de l'idéal européen. Ceci peut se traduire à l'extrême par un retour des nationalismes de type populiste.

* La perte d'influence des valeurs dont l'Europe était jusqu'à ces derniers temps le berceau: droits de l'homme, égalité entre les sexes, laïcité, démocratie politique et contre-pouvoirs, Etat régulateur et Etat-providence.

* L'abandon systématique des efforts de défense.

* D'une faon générale, l'absence d'une coordination politique suffisante. L'Union européenne, face aux grands empires, se présente comme un ectoplasme politique.

* La géopolitique du crime organisé et de l'illicite en Europe (voir Revue Diplomatie, n° 50)

Evaluation des ensembles géopolitiques concurrents

Dans un monde désormais multipolaire, la naïveté n'est pas de mise. Il faut connaitre les concurrents susceptibles de se transformer en adversaires. Il faut définir des stratégies globales de résistance à leur égard. Il faut aussi parallèlement identifier les partenaires occasionnels ou de long terme, afin de coopérer efficacement avec eux. Pour cela, des services efficaces de guerre et contre-guerre économique s'imposent, non seulement dans les principaux Etats mais au niveau européen.

* Les Etats-Unis. Indéniablement en perte d'influence face aux nouvelles puissances (dites émergées plutôt qu'émergentes), les Etats-Unis conservent des potentiels de compétitivité considérables, dont l'Europe doit s'inspirer. Ceci notamment dans le domaine scientifique et technologique, comme dans celui des technologies de puissance (défense, espace) et des industries culturelles (soft power). Cependant les Européens, trop souvent fascinés par la puissance américaine, oublient que l'Amérique n'a jamais encouragé l'émergence d'une puissance européenne autonome. Elle a toujours considéré l'Europe comme un instrument et avant-poste au service de ses propres stratégies. Sans tomber dans l'anti-américanisme, l'Europe doit se débarrasser d'un atlantisme naïf et se méfier de tous les réseaux d'influence actifs en son sein et travaillant au service des politiques américaines;

* La Chine. Deuxième, bientôt sans doute première puissance économique mondiale, la Chine sera de plus en plus en compétition sur la plupart des domaines avec l'Europe. Ceci ne justifie pas d'en faire un adversaire politique. L'Europe doit apprendre à mieux la connaître (dans ses forces comme dans ses faiblesses) et surtout adopter les moyens de se comporter elle-aussi en puissance vis-à-vis d'elle. Autrement dit pratiquer sans états d'âme la politique du donnant-donnant ou de la réciprocité. Mais pour cela l'Europe devra se renforcer considérablement.

* L'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud et les autres puissances émergentes. L'Europe devra dans l'ensemble adopter à leur égard des politiques sans naïveté, elles-aussi sur la base du donnant-donnant. Dans de nombreux cas, des partenariats stratégiques limités pourront être envisagés.

* La Russie. Malgré ses faiblesses actuelles, la Russie représente (pensons-nous) pour l'Europe un prolongement géographique, linguistique et culturel qu'il conviendrait de valoriser dans de nombreux domaines. L'inverse est également vrai. Des partenariats stratégiques euro-russes, voire de véritables accords industriels, scientifiques et économiques s'imposeront de plus en plus. Ils pourront être déterminants, tant pour l'avenir de la Russie que de l'Europe.

* L'Amérique latine et le continent africain. L'Europe ne peut se désintéresser de ces pays, malgré leurs difficultés actuelles. Il s'agit souvent, notamment pour les Etats européens du Sud, de véritables prolongements territoriaux ou civilisationnels. Les négliger représenterait une perte d'influence notable pour l'Europe, y compris pour les Etats de l'Europe centrale et orientale davantage tournés vers l'est. Ceci ne voudra pas dire une ouverture sans précautions, mais plutôt des co-investissements, dépourvus d'esprit néocolonialiste, dans les domaines économiques et techno-scientifiques essentiels. Dans cette perspective, on attachera désormais un intérêt particulier à ce que l'on nomme les « révolutions » dans le monde arabo-musulman, qui paraissent riches de promesses.

Evaluation et protection des potentiels européens

L'Europe dispose de potentiels exceptionnels, que par euro-pessimisme elle a tendance à négliger. Ils doivent au contraire faire l'objet de valorisation systématique, y compris dans le cadre de partenariats stratégiques avec les pays non-européens alliés de l'Europe.

* L'existence de structures étatiques et administratives solides, sans lesquelles s'installe ou demeure le désordre sociétal (on peut lire à cet égard ce qu'en dit Francis Fukuyama dans son dernier ouvrage « The origines of political order », 2011).

* L'existence de services publics et d'administrations publiques intervenant dans le domaine social (droit du travail, protection sociale, santé publique) et dans de nombreux secteurs relevant des « public utilities » (recherche scientifique désintéressée, transports, aménagement du territoire...). Les intérêts financiers globalisés mènent contre les structures étatiques et les services publics européens des offensives permanentes afin de les « privatiser » autrement dit afin de se les approprier. Ils ont réussi jusqu'à présent à le faire, avec l'appui de la Commission européenne et de gouvernements libéraux ou ultra-libéraux. Mais ce faisant l'Europe est en train de se priver des bases de sa puissance au plan mondial, comme de nombreux thèmes qu'elle pourrait « exporter » au bénéfice des jeunes Etats se tournant vers elle.

* Au plan humain et sociétal, l'existence d'une grande diversité de langues et de cultures, ainsi que de compétences professionnelles, rendant l'Europe capable de s'adapter rapidement, sur le mode biologique, à des changements dans les contraintes globales. Les valeurs européennes, évoquées précédemment pour en déplorer la perte d'influence, font partie de ces potentiels.

* La présence de nombreuses épargnes mobilisables, notamment au profit d'investissements localisés en Europe. Ceci fait contraste dans un monde où généralement les dettes publiques et privées paralysent les perspectives d'investissement.

* L'existence de secteurs économiques dynamiques, potentiellement au service du développement européen et des exportations: secteur agricole et agro-alimentaire, industries de l'infrastructure et du bâtiment, secteurs des technologies avancées (aéronautique et espace, transports terrestres, applications des NBIC), secteur des services. On mentionnera aussi le tourisme, qu'il ne faut pas négliger.

* Au plan géographique, l'Europe dispose d'un potentiel important en termes de facilités climatiques, de terres agricoles, de ressources fluviales, littorales et océaniques, dont il convient d'assurer la protection contre les tentations de sur-exploitations.


2. Définition de politiques stratégiques

Appelons ainsi des politiques intéressant le plus de partenaires européens possible, visant de préférence le moyen et le long terme, et impliquant, dans la tradition européenne, le plus grand nombre possible de ressources et de moyens publics.


Stratégies globales

Les choix quasiment philosophiques faits dans ces domaines impliquent de véritables options de société.

* Comment définir les domaines respectifs du libre-échange ou libéralisme économique et de l'économie régulée par la puissance publique (ou dirigée)? Peut-on envisager des économies mixtes, et sous quelles formes?

* Peut-on aujourd'hui en priorité élaborer ou diffuser une nouvelle pensée économique, vis-à-vis de la crise économique, de l'endettement et du recours aux marchés financiers. Notre réponse est affirmative. Voir par exemple nos commentaires au « Manifeste des économistes atterrés » http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=626&r_id= )

* Comment définir et financer les besoins de développement des laboratoires et universités en Europe, notamment dans les pays encore mal représentés à cet égard?

* Comment évaluer et commencer à prendre en compte les externalités internes et externes, positives et négatives. Il s'agit de données économiques que ne connaissent pas les comptabilités nationales et budgétaires mais qui représentent des actifs et des passifs déterminants pour la survie des populations et des sociétés).

Politiques de développement économiques et de lutte pour l'emploi

Le développement économique et le soutien à l'emploi ne signifient pas nécessairement la croissance systématique de la consommation, qui serait impossible. Ils doivent au contraire s'accompagner de décroissance dans un grand nombre de secteurs inutilement gaspilleurs, mais aussi de croissance dans ce que l'on nomme parfois le « capital cognitif ».

* Liste des domaines d'investissement et des politiques industrielles prioritaires dans les secteurs des technologies avancées et des recherche fondamentales et appliquées. Comment financer et protéger les investissements stratégiques? Le patriotisme industriel. Le protectionnisme sélectif.

* Comment contrôler les dérives actuelles du secteur des banques et des assurances? Comment lutter efficacement contre les paradis fiscaux?

* Comment exporter tout en préservant la capacité d'innovation? La question des transferts de technologie.

* Comment sélectionner et financer les programmes de recherche dans les sciences émergentes.

* Dans quels domaines et comment définir une politique européenne de l'environnement: lutte contre le réchauffement, protection de la biodiversité terrestre et marine.

* Dans quels domaines et comment définir une politique européenne de l'énergie (mix énergétique, production, transport, économies).

* Comment améliorer le fonctionnement de la zone euro? Faut-il chercher à l'étendre ou au contraire à la réduire?

* Comment augmenter les ressources publiques? Augmentation des impôts. Mobilisation et protection de l'épargne européenne? Faut-il créer un Fonds d'investissement stratégique européen?

* Quelles limites donner aux politiques budgétaires dites d'austérité (ou de réforme)

Le domaine particulier des grands programmes impliquant les technologies de souveraineté

Ce terme désigne des secteurs d'investissement dont aucune puissance mondiale ne peut prétendre aujourd'hui se passer sauf à aliéner son indépendance. On y retrouve les questions précédentes, appliquées à des recherches et applications imposant des politiques publiques spécifiques

* Technologies et matériels de défense et sécurité (de préférence duales).

* Technologies de l'information et du calcul.

* Robotique autonome et intelligence artificielle générale.

* Neurosciences et sciences cognitives.

* Espace civil et militaire, sous leurs diverses formes.

* Energies nouvelles.

* Biotechnologies et Industries pharmaceutiques

Politiques culturelles

Il s'agit de ce que les Etats-Unis ont nommé le soft-power. Le domaine recoupe ce dont l'Europe a longtemps été un symbole mondial: la création philosophique, artistique, culturelle. La généralisation des réseaux et outils numériques y exige une créativité et une adaptation continue. Des investissements permanents sont nécessaires, engageant les particuliers, les associations mais aussi les Etats. Pour l'Europe, il s'agit aussi de détecter et le cas échéant combattre les dépendances politiques à forme culturelle, notamment au regard de l'atlantisme dont la pénétration est mondiale. On évoquera également sous cette rubrique le développement des universités européennes et leur large ouverture aux étudiants étrangers qui contribuent éminemment à l'influence européenne dans le monde.

* Peut-on ou doit-on définir un soft-power européen. Qui doit s'en charger? Comment en préciser les cibles, les acteurs et les modes de diffusion?

* Dans quels domaines affecter des ressources publiques aux investissements culturels? Aides à la création et à la diffusion tous médias et supports. Développement de la traduction assistée et des programmes de gestion des compétences par l'intelligence artificielle.

* Doit-on encourager la production d'émission et la mise en place de chaînes plurilinguistiques (sur le modèle de Arte) ? Faut-il encourager l'édition en ligne? Faut-il limiter par voie réglementaire la publicité commerciale sur les réseaux culturels?

* Faut-il soutenir par des investissement publics la numérisation non commerciale des Bibliothèques et musées européens?

3. Evolution des institutions européennes

Beaucoup des reproches faits à l'Union européenne et plus généralement à l'Europe, tiennent à l'obsolescence de ses institutions laissant place parfois à une inadaptation de plus en plus criante. Ces institutions, définies au temps du libéralisme et dans l'optique d'éviter la mise en place en Europe d'une puissance mondiale indépendante, doivent aujourd'hui être profondément modifiées. La difficulté de la tâche ne devrait pas empêcher d'en faire une priorité. Les changements pourront être relativement ponctuels, mais dans une approche plus ambitieuse, ils pourront conduire (perspective que nous préconisons pour notre part) à la mise en place d'un véritable Etat Fédéral européen, proche de ce que sont les Etats-Unis d'Amérique.


Réforme des institutions européennes

On mentionnera dans cette rubrique les différents techniques permettant de donner plus de poids aux institutions européennes actuelles, sans modifier radicalement (par une constitution fédérale) leurs domaines de compétences et pouvoirs respectifs.

* Les frontières de l'Europe. Ce terme désigne la question complexe de l'élargissement possible de l'Union, mais aussi éventuellement de la sortie, sur leur demande, de certains Etats membres.

* Les « moteurs bi-nationaux». Le « moteur franco-allemand ». Faut-il le conserver? L'élargir à d'autres pays ? En encourager d'autres ? Faudrait-il envisager un statut particulier pour le Royaume-Uni, si celui-ci persistait à se considérer, au moins partiellement, comme « en dehors » de l'Europe ?

* Les coopérations renforcées. Comment les développer? Dans quels domaines? La défense constitue sans doute la première priorité, au delà des actions de défense européenne existantes. On étendra à cette fin les compétences et ressources de l'Agence européenne de défense.

* Les Agences. Celles-ci constituent des formes souples et efficaces d'association entre gouvernements, administrations et entreprises européennes. On citera l'Agence spatiale européenne, les agences de sécurité alimentaire ou de pharmacovigilance, l'Agence Eurocontrol. Nous proposons pour notre part d'en créer de nouvelles, avec des pouvoirs étendus: Agence européenne de l'énergie, Agence européenne de l'environnement...On renforcera parallèlement les services européens en charge de la coopération avec les pays pauvres.

* Le renforcement du gouvernement économique et financier de la zone euro. Il s'agit d'une priorité absolue, afin de doter l'ensemble des pays de la zone euro des moyens d'harmonisation fiscale, douanière, réglementaire sans lesquels aucune gestion commune de la monnaie unique n'est viable. Il s'agira pratiquement d'un premier pas vers une Europe fédérale plus étendue.

* Comment augmenter et dans quels domaines les compétences de la présidence de l'Union et de la Commission? Il serait indispensable en priorité d'accroître les transferts budgétaires des Etats vers l'Union, de façon à ce que le budget communautaire atteigne au moins 10 à 15% de l'ensemble des budgets européens.

Vers une Europe fédérale au service d'un souverainisme européen

Appelons souverainisme européen la capacité de l'Union européenne de se comporter globalement comme un Etat souverain, analogue aux Etats-Unis, à la Chine et à bien d'autres. Cela ne serait pas possible sans la transformation de l'Union. en faisant non plus une confédération d'Etats nationaux mais une Fédération d'Etats fédérés. Vu l'importance des résistances probables, une démarche en plsieurs temps, accompagnée de simulations sur Internet, pourrait être envisagée.

* Mise en place d'une Assemblée constituante et adoption d'une première constitution fédérale.

* Election d'une chambre des députés et d'une chambre des Etats-membres.

* Election d'un Président

* Développement d'une administration fédérale avec transfert progressif de compétences, moyens budgétaires et ressources humaines.

4. Conclusion

Comment mobiliser les opinions publiques au service de la construction européenne?

Cette question est essentielle, mais souvent perdue de vue. Des sacrifices importants s'imposeront avec l'aggravation et la conjonction des crises. Comment les faire accepter? En dehors des mobilisations spontanées, les futurs responsables de l'approfondissement de la construction européenne pourront compter sur plusieurs facteurs simultanés.

* La peur devant l'aggravation des risques, poussant à l'union (fear factor).

* L'enthousiasme face à des objectifs difficiles, de grands enjeux technologiques, la conquête de nouveaux territoires (spatial, intelligence artificielle...)

*La volonté de ne pas se laisser dépasser par des compétiteurs non européens.

* La production de l'adhésion par la multiplication des débats et controverses, utilisant notamment les réseaux interactifs.

07/05/2011
 
 

dimanche, 15 mai 2011

L'implosion de l'Union Européenne est programmée

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L'implosion de l'Union européenne est programmée

par Georges-Henri Bricet des Vallons

Ex: http://www.polemia.com/ 

« Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou. » Cette sentence biblique a inspiré le tableau de Bruegel l’Ancien, où l’on voit une procession d’aveugles liés les uns aux autres s’entraîner mutuellement vers le précipice. La parabole de Bruegel vaut pour le destin de l’Union Européenne, qui n’a jamais paru aussi précaire.

Notre inconscient collectif nous le murmure : l’UE, dans son organisation actuelle, est condamnée. Certains experts le savent et le disent, à l’instar de Joseph Stiglitz, de Jacques Sapir, de Christian Saint-Etienne, de Jean-Luc Gréau, d’Alain Cotta, de feu Maurice Allais, Nobel d’économie symptomatiquement dédaigné par notre intelligentsia pour crime de lèse-béatitude envers l’euro. Notre élite politique aussi le sait, mais elle le tait soigneusement. Il faut la comprendre, faire pièce à la vérité signifierait sa chute

L’euro, ce moteur de croissance zéro

L’euro, ce moteur de croissance zéro, ne sera bientôt plus qu’une poudre de comète, abîmée dans le vaste charnier d’une oligarchie supranationale qui s’est trop tôt rêvée toute-puissante. Se corrompre dans de telles illusions d’omnipotence et d’expansion indéfinie, c’est la justice que l’histoire réserve à tous les projets impériaux, même les plus technocratiques et les moins séduisants. L’extraordinaire revitalisation des mouvements populistes européens, que la doxa nous affirmait enterrés dans les sables de la Fin de l’histoire, souligne assez la marche à la mort de l’illusion euratlantique.

La fable « crisiste » n’empêchera pas les grands mensonges de tomber

Certes, la crise de 2008 a été un effet d’aubaine pour une partie de la classe politique qui s’est ingéniée à masquer sous les traits de la conjoncture ce qui relève en réalité de failles structurelles, systémiques, propres à l’architecture de l’Union. Il faut bien être naïf pour avaler la fable crisiste qu’on tente de nous vendre : avons-nous attendu 2008 pour subir la stagflation, les délocalisations, la désindustrialisation massive, le chômage de masse, une politique d’élargissement aberrante, une immigration massive qui a explosé à la fin du siècle dernier, c’est-à-dire au moment même où la lutte contre l’immigration devenait l’omega du discours gouvernemental, plongeant le débat médiatique dans une schizophrénie ravageuse, où le durcissement des paroles va de pair avec l’impuissance des actes ? 2008 n’aura fait que révéler ces lignes de failles, dont aucune n’a été colmatée. La machine s'épuisera dans des annonces de réforme impossibles à mener et pour cause, l’ordre même de l’Union l’interdit. L’épreuve d’enfumage aura duré deux décennies. Une durée de vie remarquable pour une malversation aussi patente. L’Union semble désormais aussi fragile qu’un enfant atteint de progéria. Voici venu le temps où vont tomber les grands mensonges.

Trou noir des dettes souveraines et faillite civilisationnelle

Le trou noir des dettes souveraines travaille à leur perte fatale les économies européennes. Deux événements survenus dernièrement soulignent l’effet d’accélération : d’abord la rétrogradation de la note des Etats-Unis par Standard & Poor’s, qui signifie que le séisme financier mondial n’a pas encore épuisé ses capacités de réplique, puis l’annonce, tout aussi inédite, par le gouvernement français de sa volonté de suspendre les accords de Schengen pour tenter de juguler, vainement, l’afflux de dizaines de milliers de jeunes Tunisiens. L’édifice craque de partout. La pitoyable querelle avec l’Italie dit la faillite civilisationnelle dans laquelle nous sommes engagés. Sur le plan économique, maintenant que les pions sont tombés (Grèce, Irlande, Portugal), le cercle du désastre s’élargit et ce sont les pièces de choix qui vont être mises en jeu. L’Espagne sera la prochaine à offrir sa tête au billot du Fonds de solidarité. Gageons que le couple franco-allemand, roi et reine de ce sombre échiquier, feront tout pour proroger la demande de soutien des ibériques, qui entraînerait inéluctablement l’effondrement de l’union monétaire.

Euro et Schengen : vers la fin de l’utopie sans frontiériste

Formidable entropie qui engloutira tout de l’utopie sans-frontiériste : l’euro et Schengen imploseront simultanément. L’effet de sidération qu’engendrera cette implosion dans les opinions publiques se traduira par une série de révolutions politiques internes. Un basculement que tous les sondages annoncent et dont 2012 va dramatiquement préciser les contours.

La coque du vaisseau amiral est trouée

On aimerait ne pas avoir à se réjouir de telles perspectives. Et pourtant, nombre de politiques avisés, défaits par le référendum de Maastricht, nous avaient mis en garde : cette autodestruction était inscrite dans le programme génétique même de l’UE et de l’idéologie supranationale. Nous serions nous bornés à une Europe des Douze, fondée sur des coopérations bilatérales, seule solution pour aboutir à terme à un ensemble politique et économique stable et cohérent, que nous n’aurions pas eu à redouter un naufrage aussi radical. Persistance des Cassandres. Inutile désormais de chercher à sauver un vaisseau-amiral dont la coque est trouée. La situation ne nous laisse d’autre choix que de nous préparer à abandonner l’embarcation. L’épreuve sera douloureuse à court terme mais salvatrice à moyen terme. La plaie a de toute façon suffisamment suppuré. Il est temps de parapher l’acte de décès et d’achever cette chimère malade ou c’est elle qui nous achèvera.

Georges-Henri Bricet des Vallons
Chercheur en science politique 6/05/2011

Correspondance Polémia – 10/05/2011

Image : implosion de l’Union européenne

 

Georges-Henri Bricet des Vallons

lundi, 09 mai 2011

Schengen et Maastricht en crise

 

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Schengen et Maastricht en crise

 

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

 

Ex: http://www.insolent.fr/

 

On éprouve quand même un relatif malaise en constatant à la fois le discord franco-italien face à l'afflux des réfugiés tunisiens et les pressions opérées sur les opinions publiques par les marchands de mauvaise conscience.

 

Dès le commencement des révolutions arabes nous pouvions tous savoir le type de problèmes qui allaient advenir. Quand je dis nous je pense aux citoyens et contribuables ordinaires. Inéluctablement, les Européens devraient prendre des dispositions communes pour faire face à un phénomène migratoire. Celui-ci ne peut être jugé qu'inopportun, inapproprié au regard des agendas démocratiques internes de la plupart de nos pays.

 

Tout lecteur du roman "Le Camp de saints" publié par Jean Raspail en 1973 pouvait comprendre à quel type de scénario seraient confrontés, un jour ou l'autre, nos pays.

 

Or aucun de nos dirigeants n'a manifesté le courage ou la lucidité de tirer la sonnette d'alarme. Pourtant les accords de Schengen signés par 5 pays en 1985, s'appliquent désormais dans la plupart des États-Membres de l'UE, et même à la Suisse. Dès le traité d'Amsterdam de 1997 les dispositions administratives des politiques d'immigration étaient incorporées à la compétence de l'eurocratie.

 

Rien de tout cela n'a été appliqué.

 

Et pourtant on remarquera que la "convention Schengen" ratifiée en 1990 comporte 142 articles. Les technocrates prétendent tout prévoir à l'avance. Tout, sans doute, sauf les crises.

 

Déjà en 2010, une crise d'un autre ordre, portant sur les finances publiques des pays du sud de l'Europe, prévisible depuis longtemps, et particulièrement à partir de l'été 2009 avait montré l'inadaptation des institutions actuelles.

 

Celles-ci découlent pourtant du traité de Maastricht négocié en 1991, rédigé par les équipes de Jacques Delors et de son collaborateur Pascal Lamy. Cet énorme document était lui aussi conçu pour répondre à toutes les questions, dans la plus pure tradition des énarques et autres polytechniciens français. On avait ainsi disposé que les déficits publics ne dépasseraient pas 3 % du PIB, que la dette des États n'excéderait pas 60 % de la richesse produite annuellement par les nations. Ceci tenait un compte approximatif d'une théorie fausse, plus ou moins formulée par Keynes 30 ans plus tôt. Mais tout en représentant des centaines de pages imprimées ces accords ne prévoyaient pas leur propre mise en œuvre disciplinaire.

 

Tout l'échafaudage eurocratique postérieur à l'Acte Unique ratifié en 1987 peut tomber légitimement sous le coup des mêmes critiques. De ce fait, et pour des raisons d'incapacité politique observables dans la plupart de nos pays on a perdu de vue les raisons mêmes qui ont poussé les fondateurs à s'unir du traité de Rome, signé en 1957, et mis en application par la Cinquième république. Certes les chars soviétiques ne constituent plus la menace essentielle perçue par les opinions publiques. Mais d'autres périls se sont accumulés

 

On ne peut pas esquiver la question de la faiblesse de nos moyens de défense. La France se targue de compter parmi les deux ou trois États qui, parmi vingt sept nains sans Blanche Neige, accomplit un effort crédible dans ce domaine régalien par excellence. Hélas cela ne se vérifie que relativement à la plupart de ses partenaires. Peut-on considérer par exemple que le seul Charles-De-Gaulle suffit aux besoins de protection du second domaine maritime mondial. La Royal Navy, pour sa part, dispose de trois porte-avions.

 

Que la défense de l'Europe soit assumée, hélas de manière quasi exclusive dans le cadre de l'Otan chagrine les nostalgiques du gaullisme. Mais qu'ont-ils fait, en plus de 50 ans, sinon réduire l'armée française à un effectif désormais squelettique ? On exagère à peine en imaginant de la rassembler tout entière, ou du moins la quasi-totalité des 88 000 hommes de l'armée de terre, dans les 81 000 places du Stade de France. Or cela est directement lié à la prétendue doctrine tous azimuts, à l'idée même de la priorité à la dissuasion nucléaire, à l'illusion de la guerre presse-bouton.

 

Ayant renoncé à l'esprit de défense, on a donc rogné progressivement les moyens militaires et on l'a fait d'autant plus volontiers que le gaspillage social devenait la première préoccupation des budgétivores.

 

Un État qui refuse de se reconnaître des ennemis, ne saurait concevoir ni la nécessité de ses alliances ni les perspectives d'aucun conflit.

 

Une Europe digne de ce nom prendrait en considération, au contraire, que 495 millions d'Européens devraient pouvoir se défendre, l'affirmer et le rendre progressivement possible, osons alors le dire : sans nécessairement recourir au parapluie de 305 millions d'Américains.

 

Nous nous trouvons contraint hélas de penser cela au conditionnel.

 

Ceci veut donc bien dire que les accords technocratiques intergouvernementaux de Schengen et de Maastricht ne peuvent plus suffire à l'illusion de notre liberté. La calamiteuse opération référendaire de Chirac en 2005 n'a certainement pas contribué au renforcement d'institutions devenues illisibles et lointaines.

 

 Il semble désormais grand temps de choisir et de poser honnêtement les vraies questions, à commencer par celle du ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni qui en arrive même à se demander "si cela a un sens de rester dans l'Europe." "Personne ne veut que l'Italie quitte l'Union européenne" lui a répondu Cecilia Malmstrom commissaire aux Affaires intérieures. Reste à passer aux actes.

 

JG Malliarakis

 

 

Apostilles

 

1.Qu'on me permette de renvoyer le lecteur à L'Insolent du 14 février "Les Tunisiens votent déjà avec leurs pieds"

2.Sur la crise non moins prévisible de la zone euro cf. → L'Insolent du 19 octobre 2010 "La crise grecque sans mythologie"

→ L'Insolent du 3 juin 2010 De la banqueroute et de ses formes modernes"

→ L'Insolent du 27 novembre 2009 "La redécouverte du risque souverain"

→ L'Insolent du 25 novembre 2009 "Donnez nous notre emprunt quotidien" /li>

3."Ha senso restare in Europa ?" cf. La Repubblica du 11 avril

"L'Alliance Staline Hitler"

 Sous ce titre paraîtra un ouvrage de l'auteur de ces lignes retraçant le contexte de la politique soviétique pendant toute l'entre deux guerres. Il comprend en annexe, et expliquant, plus de 80 documents diplomatiques, caractéristiques de cette alliance. Il sera en vente à partir du 15 mai au prix de 29 euros. Les lecteurs de L'Insolent peuvent y souscrire jusqu'au 30 avril au prix de 20 euros, soit en passant par la page spéciale sur le site des Éditions du Trident, soit en adressant directement un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris. Tel 06 72 87 31 59.

vendredi, 15 avril 2011

Türkei von EU-Reife meilenweit entfernt...

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Spezialinformation: Türkei von EU-Reife meilenweit entfernt – „EU-Fortschrittsberichte“ entpuppen sich regelmäßig als Mängelberichte


von Andreas MÖLZER
 
Seit Beginn der Beitrittsverhandlungen mit der Türkei im Jahr 2005 wurde erst ein Kapitel abgeschlossen. Nach fast sechs Jahren Verhandlungen sind noch immer 13 Kapitel offen und 16 überhaupt aufs Eis gelegt, da es – wie es im EU-Jargon heißt – noch „konkreter Schritte der Türkei“ bedarf, um überhaupt verhandeln zu können.

Seit neun Jahren gibt die regierende Partei Erdogans, die AKP, in der Türkei rigide den Takt vor und die politische Stabilität ging Hand in Hand mit wirtschaftlichem Aufschwung. Erdogan und seiner Partei wird der alleinige Verdienst des Absenkens der Inflation von 77 Prozent im Krisenjahr 2001 auf knapp fünf Prozent Anfang dieses Jahres zugeschrieben – nicht dem Internationale Währungsfonds (IWF) der damals als Retter eingriff und auch nicht den Milliarden, welche von der EU seit Jahren an den Bosporus fließen (allein 1996-2005 waren es 1,3 Milliarden).


 
Türken wollen gar nicht zur EU

Jüngsten Umfragen zufolge glauben nur noch 35 Prozent der Türken an einen EU-Beitritt, 60 Prozent der Befragten lehnten einen Beitritt gar dezidiert ab.

Als Grund für die festgefahrenen Verhandlungen und mangelnde Fortschritte sehen die Türken jedoch nicht die mangelnden tatsächlich umgesetzten Reformen, sondern Frankreich und Deutschland werden als „Verhinderer“ wahrgenommen. Für türkische Experten liegt die Ursache im „Tiefpunkt der deutsch-türkischen Beziehungen“ und der „grassierenden Turkophobie“


Bestenfalls symbolische Fortschritte der Türkei

Und weil unter Erdogan zwar viele symbolische Gesten und Bekundungen des guten Willens erfolgten, jedoch Reformen oft ohne konkrete Umsetzung verblieben, rücken die Aussichten auf einen EU-Beitritt von Tag zu Tag in immer unerreichbarere Ferne. Damit wiederum werden notwendige Gesetzesänderungen erst recht vor sich hergeschoben und kehren alte, autoritäre Gewohnheiten im Justiz- und Polizeiapparat zurück. Dann zeigt sich die EU wieder „besorgt über eine hohe Zahl von Berichten über Folter und Missbrauch außerhalb offizieller Hafteinrichtungen in der Türkei“.

Als im jüngsten „Fortschrittsbericht“ der EU (aus dem klar ersichtlich ist, dass die Verhandlungen eigentlich feststecken) die Mängel aufgezählt und einige mit – für EU-Verhältnisse – recht deutlichen Worten ausgedrückt wurden, da ging der türkische Regierungschef Recep Tayyip Erdogan auf die Autoren des EU-Berichts los. Es gäbe keine „Ausgewogenheit“ im Bericht, ja dieser sei überhaupt „auf Bestellung“ von Gegnern der Türkei verfasst worden.

Selbst bei hartnäckigen Türkei-Lobbyisten scheint sich angesichts soviel Ignoranz langsam die Einsicht durchzusetzen, dass es der Türkei an einem grundlegenden Verständnis der Menschenrechte, der Pressefreiheit, der Religionsfreiheit, der Minderheitenrechte und auch Rechte der Frau mangelt. Im Gegensatz zur dem was Ankara glaubt, kann die EU der Türkei innerhalb der Beitrittsverhandlungen nur minimal entgegenkommen, denn die Voraussetzungen sind in den Kopenhagener Kriterien genau fixiert und diese stellen nun einmal keine Verhandlungsbasis dar. Es zeigt sich also nun genau das, was Kritiker von Anbeginn gesagt haben: die Türkei ist weder historisch noch kulturell ein Teil Europas.


Kritische Journalisten werden mundtot gemacht

Nach wie vor ist die Meinungsfreiheit erheblich eingeschränkt, wobei die kürzlich erfolgte Journalisten-Verhaftung wegen angeblicher Mitgliedschaft im Ergenekon-Geheimbund nur die Spitze des Eisbergs ist. Absurderweise wurden dabei ausgerechnet zwei namhafte Autoren verhaftet, die entscheidend zur Aufdeckung von Ergenekon beigetragen haben. Beide brachten deutlich zum Ausdruck, dass sie den Prozess richtig finden, wagten es aber auch, die Regierung zu kritisieren. Ahmet Sik etwa thematisierte Menschenrechtsverletzungen innerhalb des militärischen Sicherheitsapparats und kritisierte, dass die Ergenekon-Anklageschriften zum Teil dilettantisch formuliert seien und viel zu viele Verdächtige in Haft sind. Nedim Sener, der den Mord am armenischen Journalisten Hrant Dink recherchierte, zog das Fazit, dass viele Hintermänner des Attentats von staatlicher Seite gedeckt wurden.

 
Selbst die Europäische Union kann sich des Eindrucks nicht erwehren, dass mit dem Putschvorwurf kritische Stimmen zum Schweigen gebracht werden sollen. Schon Anfang des Vorjahres beklagte zudem die OSZE (Organisation für Sicherheit und Zusammenarbeit in Europa), dass die Türkei fast 4.000 Internetseiten aus „willkürlichen und politischen Gründen“ blockiert und dass das türkische Internet-Gesetz keine freie Meinungsäußerung zulasse. Das türkische Strafrecht bietet genügend Gummiparagraphen, um Journalisten zum Schweigen zu bringen. Einmal ist es die Herabwürdigung des Türkentums, und ein anderes Mal ist es die Mitgliedschaft in einer terroristischen Vereinigung. Und auch Premier Erdogan hat erkannt, welch geeignetes Instrument das Strafrecht ist, um gegen kritische Medien vorzugehen. Kein Wunder also, das Türkei bezüglich der Pressefreiheit in der Rangliste der Organisation Reporter ohne Grenzen auf Rang 138 von 178 Staaten liegt. Die Journalisten-Verhaftungen rücken den türkischen Demokratisierungsprozess – und gerade in diesem Bereich sieht die Türkei sich gerne als Vorbild für die arabische Welt – jedenfalls in ein zweifelhaftes Licht. Die türkische Regierung beeilte sich, auf Distanz zur Staatsanwaltschaft zu gehen. Erdogan meinte gar, er als Politiker, der selbst wegen der öffentlichen Verlesung eines Gedichts im Gefängnis gesessen habe, werde „die Meinungsfreiheit bis zum Ende verteidigen“. Das klingt großspurig von einem Mann, der Kritiker nur allzu rasch mit Verleumdungsklagen zum Schweigen bringt. Bei 60 Journalisten die derzeit in Haft sind, 2.000 die in Gerichtsverfahren stehen und 4.000 gegen die Ermittlungen laufen, gäbe es viel für ihn zu tun – wenn er es nur wirklich ernst meinte…


Ergenekon: Schuss ging nach hinten los

Zu Beginn galt der sogenannte Ergenekon-Prozess, bei dem die Justiz erstmals gegen hochrangige Militärs wegen angeblicher Putschpläne vorging, als Zeichen dafür, dass die Türkei „auf dem richtigen Weg“ ist. In der Vergangenheit wurden vorwiegend Militärs und Akademiker unter Ergenekon-Verdacht verhaftet. Ins Visier der Ermittler rückten in jüngster Zeit aber auch Medienvertreter. Die Staatsanwaltschaft wies den Vorwurf zurück, die Festnahmen würden die Pressefreiheit antasten und erließ fast im gleichen Atemzug Haftbefehle gegen Mitarbeiter einer regierungskritischen Internetseite. 


Weder Religionsfreiheit noch Minderheitenschutz
 

Auch hat sich an der Diskriminierung ethnischer und religiöser Minderheiten wie Kurden und Christen nichts geändert. Heuchlerisch vorwirft Erdogan europäischen Staaten „Islamophobie“ vor, obgleich Muslime ihre Religion frei ausüben können – ganz im Gegensatz zu Christen in der Türkei, die Enteignung des Klosters Mor Gabriel bezeugt dies einmal mehr.

Von dem für einen EU-Beitritt nötigen Grundwerte-Schutz wie Minderheitenschutz und Religionsfreiheit ist die Türkei meilenweit entfernt. Jährlich sollen mehrere hundert Muslime in der Türkei zum Christentum übertreten. Dennoch ist es der christlichen Gemeinschaft nach wie vor nicht erlaubt, ihre Geistlichen auszubilden und Unterricht in der Sprache der Minderheiten zu erteilen. Nach wie vor fehlt es den christlichen Kirchen an einem gesicherten Rechtsstatus und bleiben Nicht-Muslimen Jobs als Beamte verwehrt. Bestenfalls gibt es symbolische Fortschritte im Bereich Religionsfreiheit und Minderheitenschutz. Die Regierung Erdogans rühmte sich beispielsweise lange Zeit, einen politischen Dialog mit den Kurden eröffnet zu haben, aber auch diese Initiative verlief im Sand – ähnlich wie jene zur Normalisierung mit Armenien und zur Religionsfreiheit. Für das Land am Bosporus ist auch der im Fortschrittsbericht enthaltene Hinweis auf die ausstehende Unterzeichnung und Ratifizierung des „Rahmenabkommens zum Schutz nationaler Minderheiten“ des Europarats aus dem Jahr 1995 peinlich.


Enteignung des Klosters Mor Gabriel

Nach jahrelangem Rechtsstreit sollen dem Kloster Mor Gabriel, eines der ältesten Klöster der Christenheit, große Teile seines Grunds entzogen werden. Dabei wird gegen Religionen bzw. Minderheiten vorgegangen und etwa behauptet, dass mit dem landwirtschaftlichen Ertrag der Grundstücke antitürkische Aktivitäten finanziert würden. Weitere Rechtsstreitigkeiten stehen noch an, etwa einen Prozess über ein Waldstück, das über viele Jahre nach dem Exodus unzähliger syrisch-orthodoxer Christen, nicht mehr bewirtschaftet wurde. 


Knackpunkt Zypernstreit
 

Verhältnismäßig deutlich brachte das Europäische Parlament im Zuge des jüngsten Fortschrittsberichts zum Ausdruck, dass die Türkei sich im Zypern-Streit sperre. Seit fünf Jahren ratifiziert die Türkei das sogenannte Ankara-Protokoll nicht, das die Öffnung der See- und Flughäfen in der Türkei für die Republik Zypern vorsieht. Gefordert werden zudem der Abzug türkischer Truppen aus Zypern und ein Stopp der Neuansiedelung türkischer Bürger im besetzten Nordteil. Die Türkei hingegen beharrt auf dem Standpunkt, dass die EU erst die zugesagte Beendigung der Isolation des von Türken bewohnten Nordens der Insel umsetzen müsse. Ein entsprechender EU-Beschluss aus dem Jahr 2004 wurde noch nicht umgesetzt. Gerade diese starre türkische Haltung führt aber dazu, dass viele Verhandlungskapitel eingefroren wurden. Warum überhaupt jemals Beitrittsgespräche mit einem Land aufgenommen wurden, das Teile des Territoriums eines EU-Mitgliedsstaates besetzt hält, bleibt unverständlich.


Türkische AKWs in Erdbeben-Gebiet

Wie unbelehrbar die türkische Regierung ist, zeigt sich auch an ihrem Festhalten an den Atomplänen. Obgleich das Beispiel Japan gezeigt hat, dass es keine Garantien hinsichtlich der Sicherheit von AKWs gibt, will die Türkei, eines der erdbebengefährdetsten Länder der Erde, den steigenden Energiebedarf mit neuen Atomkraftwerken decken.  


Streit um Visafreiheit für Rückübernahmeabkommen

Jährlich nutzen mehrere zehntausend illegale Einwanderer die Türkei als Transitland. Das Rückführungsabkommen mit der Türkei wird daher aus europäischer Sicht als wichtiger Schritt bei der Bewältigung der Migrationsströme in die EU erachtet. Im Gegenzug dafür, dass künftig wer illegal über die Türkei in die EU einreist wieder dorthin zurück geschickt werden kann, verlangt Ankara Gespräche über visafreie Einreise von Türken. Hinsichtlich der Visaerleichterungen pocht der türkische Außenminister auf eine Gleichbehandlung mit den Balkanstaaten und Russland.

Gerade mit den Balkanstaaten haben einige EU-Länder jedoch schlechte Erfahrungen gemacht. Nach den Visa-Erleichterungen für Bosnien-Herzegovina, Serbien, Mazedonien oder Albanien wurde en gros versucht, die neue Reisefreiheit zu nutzen, um – statt der vorgesehenen drei Monate – dauerhaft im Land zu bleiben. Reisebüros spezialisierten darauf und einzelne Asylantragsstellen wurden gestürmt, obgleich gar kein Asylgrund vorliegt. Gebracht haben die Visa-Erleichterungen aber auch unzählige Roma, die es in die Staaten mit gut ausgebautem Sozialsystem zog. Das nährt natürlich die Befürchtung, dass ganze Heerscharen an Türken die neue Reisefreiheit nutzen werden, um dauerhaft im Unionsgebiet zu verbleiben.

Während das Europäische Parlament bekräftigt, dass erst nach einer tatsächlichen Umsetzung des Rückübernahmeabkommens über die Visafrage diskutiert werden kann und sich damit auf die Seite der skeptischen EU-Staaten schlägt, ist die Europäische Kommission der Ansicht, eine Visumpflicht könne ja jederzeit wieder eingeführt werden, wenn die Türkei es nicht schafft, illegale Migration ihrer Landsleute einzudämmen. Die zuständige Kommissarin Malmström will die Visafreiheit der Türken forcieren.


AKP will Auslandstürken einfangen

Von den gut fünf Millionen im Ausland lebenden Türken sind etwa drei Millionen wahlberechtigt. Es wird davon ausgegangen, dass die Mehrheit der Auslandstürken konservativ, also potentielle AKP-Wähler sind. Angesichts der im Juni 2011 bevorstehenden Wahlen versuchte die Erdogan-Regierung Auslandstürken die Stimmabgabe per Brief, Email zu ermöglichen, um dieses beachtliche Wählerpotential für die AKP auszuschöpfen.

Ein entsprechendes Gesetz wurde vom Türkischen Verfassungsgericht 2008 annulliert und die Wahlbehörde winkte nun hinsichtlich der Stimmabgabe an den türkischen Botschaften und Konsulaten ab, da nicht mehr genügend Zeit bliebe, bis zum Wahltermin die technischen und sicherheitsrelevanten Vorkehrungen zu treffen.


Ein Türke wird sich immer als Türke fühlen

Wie stark das Nationalbewusstsein der Türken ausgeprägt ist und wie dieses seitens des Heimatlandes bei ausgewanderten Landsleuten immer wieder geschürt wird, zeigt sich darin, dass Premierminister
Erdogan und hochrangige Vertreter der Türkei den türkischen Migranten im Ausland regelmäßig zurufen, sie sollen, ja müssten gar Türken bleiben. Im Februar 2008 bezeichnete Erdogan bei einem Deutschlandbesuch eine allfällige Assimilierung von Auslandstürken gar als „Verbrechen gegen die Menschlichkeit“, um im Februar 2011, bei seinem nächsten Besuch, dem Türkischlernen absoluten Vorrang gegenüber dem Deutschlernen einzuräumen. Als schließlich der türkische Integrationsberater meinte, in der Türkei zu absolvierende Deutschkurse werden in der Türkei als Provokation aufgefasst, sah er sich – wohl zu seiner Verwunderung – von einigen Widerspruch aus Österreich konfrontiert.

Es braucht wohl nicht extra betont zu werden, dass alle Integrationsbemühungen eines Landes torpediert werden, wenn Zuwanderer seitens ihres Heimatlandes darin bestärkt werden, ja nicht zu viel Integrationsbereitschaft an den Tag zu legen und die Sprache des Gastlandes als zweitrangig anzusehen. Mit Sprachkursen würde die türkische Regierung migrationswilligen Türken bessere Chancen eröffnen. Aber
daran ist man gar nicht interessiert. Institutionen wie das eigene Amt für Auslandstürken oder das Religionsamt sollen – ebenso wie die Aussagen Erdogans bei seinen Deutschlandbesuchen – Einfluss auf Auslandstürken ermöglichen.


Türkischer OSZE-Generalsekretär?

Mit einem eigenen Kandidaten wollte Ankara die Wahl der früheren ÖVP-Außenministerin Ursula Plassnik zur OSZE-Generalsekretärin zu verhindern. Wenn ein Türke OSZE-Generalsekretär werden sollte, hieße dies, den Bock zum Gärtner machen. Die Organisation für Sicherheit und Zusammenarbeit in Europa ist der Friedenssicherung wie auch der Achtung der Menschenrechte verpflichtet.

Ein Generalsekretär aus einem Land, das in den vergangenen Jahren immer wieder Luftangriffe gegen kurdische Stellungen im Nordirak geflogen hat, diskriminiert ethnische und religiöse Minderheiten im eigenen Land systematisch, missachtet grundlegende Menschenrechte wie die Meinungsfreiheit und lässt zu, dass im 21. Jahrhundert Frauen immer noch als rechtlose Menschen zweiter Klasse gelten, wäre eine Verhöhnung europäischer Werte.


Abbruch der Beitrittsgespräche längst überfällig
 

Mit reinen Absichtsbekundungen wird sich die EU wohl nicht länger abspeisen lassen. Wie genau sich die Europäische Union die Anklageschrift gegen die Journalisten und die Urteile rund um die Klosterenteignung anschauen wird und ob dann gegebenenfalls der Ton gegenüber der türkischen Regierung verschärft wird, bleibt abzuwarten. Für die Europäische Union steht mit der systematischen Missachtung der Presse- und Religionsfreiheit in der Türkei die Glaubwürdigkeit der EU als sogenannter Wertegemeinschaft auf dem Spiel.

Kein Verständnis darf für Erdogans Gleichsetzung von Islamophobie und Antisemitismus gelten. Hier werden zwei Dinge in Verbindung gebracht, die miteinander absolut nichts zu tun haben. Außerdem ist Erdogan gut beraten, zuerst einmal in der Türkei die systematische Diskriminierung der christlichen Konfessionen zu beenden, bevor er in Europa den Moralapostel in Sachen Religionsfreiheit spielt. Und wenn Erdogan angesichts der Toten unter den Uiguren nach Protesten in China 2009 von „Völkermord am uigurischen Brudervolk“ spricht, dann sollte in der Türkei zunächst der Völkermord an den Armeniern aufgearbeitet werden. Nicht zuletzt wäre es an der Zeit, dass sich die EU-Staaten die Einmischung der türkischen Regierung in innerstaatliche Angelegenheiten wie Integration der Auslandstürken verbieten. An eine Lösung des Zypernkonflikts mag wohl keiner mehr glauben.

Entgegen aller Lippenbekenntnisse treibt die Erdogan-Regierung die Islamisierung voran. Wenn Erdogan sogar von einer „islamischen Union“ träumt, muss man ernsthaft fragen, warum die EU die Beitrittsverhandlungen mit Ankara überhaupt fortsetzt. Sinnvoller wäre ein sofortiger Abbruch der Beitrittsverhandlungen und die Aufnahme von Gesprächen über die Bildung einer privilegierten Partnerschaft. Schließlich beweist die Türkei ihre EU-Unreife stets aufs Neue.

 

 

mercredi, 06 avril 2011

Slavi Binev: Renforçons le dialogue avec l'Amérique latine!

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Renforçons le dialogue avec l’Amérique latine !

 

Entretien avec le député européen Slavi Binev (« Ataka »/Bulgarie) sur les relations entre l’Europe et l’Amérique latine

 

Croissance potentielle – Risques et opportunités pour l’Europe

 

Q. : Monsieur Binev, comme souhaiteriez-vous nous décrire les relations entre l’UE et l’Amérique latine ?

 

SB : La présidence espagnole de l’UE a promu les relations entre l’Europe et l’Amérique latine pendant la première moitié de l’année 2010. De cette volonté de resserrer les liens entre les deux continents ont résulté 1) un accord de partenariat entre l’UE et l’Amérique centrale et 2) une volonté d’entreprendre des négociations entre l’UE et le Mercosur. On a, à l’époque, esquissé également l’objectif final : atteindre un partenariat stratégique bi-régional dans les domaines politique, économique, social et culturel, afin qu’un développement de longue haleine puisse s’amorcer entre les deux régions du globe. Pourtant, malgré ces déclarations de principe, seuls deux pays, semble-t-il, accordent la priorité à ce projet : l’Espagne et le Portugal parce qu’ils ont des liens historiques avec les pays d’Amérique latine et qu’entre protagonistes européens et protagonistes latino-américains, il n’y a aucune barrière linguistique. Espagnols et Portugais ont donc une longueur d’avance.

 

Q. : On a annoncé un partenariat stratégique à l’occasion de plusieurs sommets. Mais qu’en est-il dans la pratique ? Intensifie-t-on réellement les rapports entre les deux continents ?

 

SB : Je pense que ce sont les latino-Américains les principaux coupables dans l’ensemble des négligences constatées. Au cours de ces dernières années, on a développé des instruments spéciaux pour asseoir une coopération optimale, on a tenu sommet sur sommet et on a donné vie à  « EuroLat », une assemblée parlementaire euro-sudaméricaine. L’UE demeure, comme auparavant, le principal investisseur dans la région, le second partenaire commercial et le plus important donateur en matière d’aide au développement. Donc, en dépit de tous les documents signés, l’Europe apparaît davantage comme un « sponsor » que comme un véritable partenaire en Amérique latine.

 

Lors de chaque sommet auquel j’ai participé en tant que membre parlementaire d’EuroLat, j’ai entendu des discours, exhortant l’Europe à aider et à investir. Mais pendant tout ce temps, on n’a rien fait pour combattre la criminalité dans des pays comme le Venezuela, le Salvador, le Mexique ou le Brésil. Dans certaines grandes villes, des quartiers entiers dans lesquels ont ne peut entrer sans être accompagné de sa petite armée personnelle ! C’est là que le bât blesse : on fait appel à des investisseurs et à des investissements mais on ne garantit pas la sécurité des investisseurs.

 

Q. : Dans quels domaines l’Europe pourrait-elle profiter d’un renforcement des relations entre l’UE et l’Amérique latine ?

 

SB : Les flux migratoires entre l’Amérique latine et l’Europe sont en pleine croissance et cette situation appelle un dialogue, qui devra braquer les projecteurs sur ce problème particulier (ainsi que sur d’autres problèmes). Le dialogue doit aboutir à un consensus, de façon à ce que l’on donne la priorité à une politique migratoire préventive, garantissant des canaux légaux pour une immigration légale, afin que l’on puisse mettre sur pied une politique équilibrée et appropriée, réglementant les flux migratoires.

 

Q. : Il y a deux ou trois décennies, on considérait partout dans le monde que l’Amérique latine était un « continent perdu ». Pour quelles raisons ce continent a-t-il, au contraire, amorcé un processus de développement positif, en est-il arrivé à une belle croissance ?

 

SB : Rien que sur le plan géographique, ce continent offre des potentialités uniques : où, dans le monde, pouvez-vous donc aller skier en été ? Et qu’en est-il de l’héritage culturel, avec des sites comme Cuzco, Machu Pichu, Inga Pirka, etc. ? Tous ces sites éveillent l’idée de « marchés » attrayants pour de nouvelles marchandises. C’est parce qu’il se trouve éloigné des grands centres d’effervescence du globe que le continent latino-américain a été défini comme « continent perdu » ; cependant, la globalisation et le besoin de nouveaux débouchés ont attiré l’attention de pays montants comme la Chine.

 

Q. : Des pays comme le Venezuela, et surtout le Brésil, ont développé, depuis un certain nombre d’années, une conscience autonome en matière de politique étrangère. Ces pays auront-ils la possibilité, dans un futur proche, d’influencer l’ordre du monde, de le marquer de leur sceau ?

 

SB : Pour le Venezuela, je ne peux rien dire pour le moment mais pour le Brésil, je puis constater d’ores et déjà qu’il fait partie désormais des grandes puissances du monde. Au cours de ces dernières années, les experts en matière de relations internationales ont prévu que les pays du groupe « BRIC » (Brésil, Russie, Inde et Chine) allaient graduellement faire émerger un monde multipolaire. L’économie brésilienne poursuivra indubitablement sa croissance et, malgré une petite récession due à la crise économique mondiale de 2008-2009, a atteint à nouveau une croissance de 7,5%. En observant cette croissance économique, les instances gouvernementales brésiliennes ont pris de plus en plus nettement conscience qu’elles devaient moderniser à grande échelle les forces armées du pays, si celui-ci entendait rendre bien crédibles ses revendications dans le domaine délicat des approvisionnements en pétrole et en gaz naturel, dont les gisements se trouvent tous en dehors des eaux territoriales. Le Brésil milite également pour obtenir un siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies.

 

Q. : L’influence des Etats-Unis est-elle encore forte dans la région ?

 

SB : L’influence nord-américaine est en déclin en Amérique latine. Mais les Etats-Unis y suscitent encore crainte et respect. Le problème des politiques intérieures des pays latino-américains, les vieux contentieux historiques toujours vivaces entre l’Amérique du Sud et les Etats-Unis, sont autant de questions épineuses et de véritables barrières, dont la présence empêche désormais Washington de retrouver ses chances dans la région. Tandis que les Etats-Unis, dans des questions importantes comme l’énergie, le commerce et l’immigration, se sont enfoncés dans une impasse, des pays comme la Chine et la Russie peuvent faire valoir leurs intérêts sans être empêtrés par un ballast historique incapacitant, n’ayant jamais cherché à influencer par la coercition la politique intérieure des Etats sud-américains. Quoi qu’il en soit, il me paraît légitime de soulever une question : toute l’attention que nous pourrions porter à l’Amérique latine portera-t-elle des fruits tant que les Etats-Unis resteront tapis à l’arrière-plan ?

 

(Entretien paru dans « zur Zeit », Vienne, n°13/2011 ; propos recueillis par Bernard Tomaschitz ; http://www.zurzeit.at/ ).

samedi, 02 avril 2011

Vorschlag für die Integration des öffentlichen Unterrichtswesens auf EU-Ebene

 

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M.I.N.E.R.V.E.

7, Rempart St. Thiébault –F 57000 METZ

Metz den 25 März 2011

Vorschlag für die Integration des Öffentlichen Unterrichtswesens auf EU-Ebene

Ein Vereinigtes Europa, das nur ein Nebeneinander von bestehenden Nationen wäre, könnte niemals mehr sein als eine Utopie.

 

Es ist für Europa dringend erforderlich, eine wirkliche Sprachen- und Kulturpolitik zu führen, welche von den europäischen Wirklichkeiten ausgeht und nicht auf die Irrwege der Weltglobalisierung gerät.

 

Um wirklich integriert zu sein, braucht Europa ein öffentliches Unterrichtswesen, das zwar die nationalen Eigenschaften widerspiegelt, aber auch auf EU-Ebene aufgrund von zu treffenden Vereinbarungen gemeinsam abgestimmt wird. An einem solchen Verfahren müssen die nationalen Einrichtungen beteiligt werden, die für das Studium sowohl der altertümlichen und der modernen Sprachen als auch der Geschichte und der Philosophie sowie der Kulturen und der Zivilisation zuständig sind, die unsere Wesensart geprägt haben.

 

Die Erwähnte Abstimmung muss zwischen den EU-Mitgliedstaaten, die sich am Integrationsprozess beteiligen, und nicht unter der Leitung von internationalen Organisationen stattfinden, die weitereichende Ziele verfolgen und eine politische Ausrichtung anstreben, die sich von den Bestrebungen der EU unterscheidet und nicht immer mit dem Zusammenschluss vereinbar ist, der für die EU eine unabdingbare Verpflichtung darstellt.

 

Das öffentliche Unterrichtswesen darf nicht zum Zweck haben, ein menschliches « Fertigprodukt » zu erzeugen und zu vermarkten, das den Bedürfnissen von multinationalen Firmen entspricht (wie es anscheinend einige Kulturminister denken, welsche die englishe Sprache zum Pflichtfach für alle Schüler der Grundschule erklärt haben) .

 

Die eigentliche Augabe des öffentlichen Unterrichtswesen ist die Bildung der jungen Generationnen, die lernen müssen, wie man mit dem eigenen Gehirn denkt, wie man mit dem eigenen Leben umgeht, wie man im Umgang mit anderen Menschen und bei dem Ausüben eines Berufes verantwortlichen handelt, wie man sich als gute Staatsbürger benimmt und wie man im allgemeinen Interesse im richtigen Augenblick die richtigen Entscheidungen trifft.

 

Die europäischen Kinder müssen zu allererst die eigene Muttersprache erlernen, weil sie die Gestaltung des Denkverfahrens und die tiefstgreifende Identität eines jeden Menschen grundlegend bestimmt. Folgen muss das Erlernen des Altgriechischen bzw. des Lateins als Bilungssprache, die den Jüngling bzw.das junge Mädchen in die Wurzeln der Zivilisation  verankert, in deren Rahmen sich ihre Entwicklung vollziehen wird. Diese Sprachen dürfen nicht durch eine « nach Gebrauch wegwerfbare » Sprache ersetzt werden, die fast ausschliesslich als ein Werkzeug zur Vermittlung der falschen Werte des Kapitalismus, des Merkantilismus und des Profits aufgefasst werden dürfte.

 

Das Latein stellt die Grundlage des Satzbaues nicht nur der romanischen, sondern auch der nordischen, westslawischen und sogar nicht indo-europäischen, jedoch in Europa gesprochenen  und geschriebenen  Sprachen dar. Die Satzlehre und die Grammatik aller in Europa gesprochenen und geschriebenen Sprachen sind im Mittelalter und während der Renaissance vornehmlich von katholischen Klostergemeinschaften  und auch zur Zeit der Reformation von Reformatoren festgelegt worden.

 

Es steht fest, dass die Kenntnis des Lateins die Grundlage jeglicher vertieften Kenntnis und der Reinheit aller europäischen Sprachen als Schrift- und Literaturssprachen darstellt und über eine tiefe Kenntnis der Muttersprache hinaus das Erlernen der anderen europäischen Sprachen erleichtert. Aus diesen Gründen schlagen wir vor, für alle Kinder als Pflichtfach neben der Muttersprache die wesentlichen Grundzüge des Lateins einzuführen, dieses vom Beginn der Grundschule an, bis zum Abschluss der drei Jahre der Mittelschule, als Beitrag zur allgemeinen Bildung.

 

Das öffentliche Unterichtswesen muss für die Bildung der europäischen Staatsbürger der Zukunft sorgen, die sich durch einen hohen Bildungsstand und als Träger einer Zivilisation auszeichnen müssen, die als « Kunst des Zusammenlebens » in einer humanistischen  Gesellschaft verstanden werden soll, welche die Persönlichkeit des Einzelnen achtet und ein Beispiel für alle Völker der Welt darzustellen vermag.

 

In artikel II des Lissaboner Vertrags wird der Grundsatz der Beachtung der einzelnen  Sprachen und Kulturen sowie des Schutzes und der Entwicklung der kulturellen Erbschaft Europas aufgestellt. Daraus geht hervor, dass das öffentliche  Unterrichtswesen in allen Ländern darauf abzielen muss, Staatsbürger zu erziehen, die sich der nationalen Identität des eigenen Volkes und der europäischen Gesamtidentität unter allen ihren ruhmreichen, nicht besonders ruhmreichen und auch schändlichen Aspekten bewusst sind. Dies setzt eine grundlegende Überprüfung des Geschichtsunterrichten voraus, der streng unparteiisch und sachlich sein muss. Oft sind die Geschichtsschulbücher, die in den einzelnen EU-Mitgliedstaaten benutzt werden, eher Propagandatexte zugunsten eines bestimmten Staates bzw. eines bestimmten politischen Regimes. Wir schlagen vor, dass sie systematisch durch ein allen Mitgliedstaaten gemeinsames Geschichtsunterrichtsbuch ersetzt werden, das von parteilosen Geschichtsforschern aus allen EU-Mitgliedstaaten gemeinsam abgefasst wird.

 

Was die Sprachen als Lehrfach anbelangt darf nicht ausser Acht gelassen werden, dass die europäischen Verträge in allen Amtssprachen der Mitgliedstaaten ( an die sich später die Kandidatenstaaten anschliessen werden, die in Zukunft in Anwendung der vorgeschriebenen  Verfahren und einstimmig aufgenommen werden sollen) unterzeichnet wurden und diese Tatsache eine europäische Mehrsprachigkeit mit sich bringt, welche für das öffentliche Unterrichtswesen die Pflicht bedeutet, diese Mehrsprachigkeit zu fördern. Über die Muttersprache und das Latein als Pflichtfächer vom ersten Jahr der Grundschule an hinaus schlagen wir vor, dass zumindest eine zusätzliche europäische Amtssprache gründlich erlernt wird und zwar als Pflichtsprache und nicht nur auf freiwilliger Grundlage. In den Mitgliedstaaten, wo nur eine Sprache als Amtssprache gilt, kann die Entscheidung zugunsten irgendeiner anderen EU-Amtssprache frei getroffen werden , aber nicht europäische Sprachen dürfen als Pflichtsprache nie in Frage kommen. Nichtsdestoweniger ist es empfehlenswert, dass die erste als Pflichtsprache vorgeschriebene Fremdsprache die Amtssprache eines angrenzenden EU-Mitgliedstaates sei (selbsverständlich darf die Pflicht, eine Fremdsprache zu erlernen, nicht wegfallen, wenn die Sprache des betreffenden angrenzenden Mitgliedstaaten dieselbe ist wie die Amtssprache des Aufenthaltsmitgliedstaates des Studenten ) .

 

In den Mitgliedstaaten, die zwei, drei oder mehr Sprachen als Amtssprachen betrachten, muss sie die als Pflichtsprache vorgeschriebene Fremdsprache eine der im betreffenden Mitgliedstaat als Amtsprachen anerkannten Sprachen sein, die nicht die Muttersprache des Studenten ist, und nicht systematisch als Ausflucht die englische Sprache sein, wie man es bereits versuchrt hat oder man im Begriff ist, es zu versuchen. In den Gebieten, die innerhalb eines Mitgliedstaates angrenzen, muss selbstverständlich die Amtssprache dieses angrenzenden Mitgliedstaates als Pflichtfach erlernt werden.

 

 

 

Es muss ausserdem ausgeschlossen werden, dass anstelle einer kodifizierten Schrift- und Literatursprache

eine im eigenen Mitgliedstaat als Lehrfach zugelassene angebliche « Regionalsprache », die nur eine gesprochene dialektartige Form der bereits erwähnten Schriftsprache ist, els erlernpfichtige Sprache gelten kann.

 

Unser Vorschlag setzt selbstverständlich voraus, dass alle Mitgliedstaaten sich verpflichten, das öffentliche Unterrichtswesen nicht mit der Begründung von Sparmassnahmen zu entkräften und im Gegenteil dafür sorgen, dass allen Schulkindern und Studenten ohne jegliche wirtschaftliche, gesellschaftliche oder andere Diskriminierung der Zugang zu allen Stufen des Unterrichtswesens gewährleistet wird.

 

Europa wird sich darum bemühen müssen, dass nach Abschluss des Lernprozesses die Gleichwertigkeit des Unterrichtsinhaltes, des Lehrkräfte- und Studentenaustauches sowie der Diplome und Fähigkeitszeugnisse auf dem ganzen Hoheitsgebiet de EU anerkannt wird.

 

Doktor Andreas WOLFF,

Leiter der Abteilung übersetzung im Wirtschaft und Sozial Ausschuss der EU in Brussel.

 

Projet d'intégration de l'Instruction Publique au niveau de l'Union Européenne

 

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M.  I.  N.  E.  R.  V.  E.

 

7, Rempart St. Thiébault –F 57000 METZ

 

Objectif:  Institutionnalisation de l'indépendance, de la communauté, de la puissance, de l'identité, de la justice, de la générosité, de l'éthique et de la spiritualité dans une Europe unie.

 

Ides de Mars 2011

 

Projet d’intégration de l’Instruction Publique au niveau de l’Union européenne

 

Une Europe unie qui ne serait que la juxtaposition de nations existantes ne serait qu’une utopie.

 

L’Europe se trouve dans la nécessité absolue de pratiquer une véritable politique linguistique et culturelle partant des réalités européennes et se détachant des déviations de la globalisation mondialiste.

 

Pour être vraiment intégrée, l’Europe a besoin d’une Instruction publique qui tout en reflétant les spécificités d’ordre national fasse l’objet d’une concertation au niveau de l’Union européenne et d’accords impliquant les institutions nationales compétentes pour l’étude aussi bien des langues anciennes et modernes que de l’histoire et de la philosophie, de même que des cultures et de la civilisation qui nous ont marqués.

 

Ce type de concertation doit s’effectuer entre les Etats-membres de l’UE qui sont engagés dans le processus d’intégration et non sous l’égide d’organisations internationales de plus grande portée, qui visent à des résultats et à des politiques accusant une différence et ne convergeant pas toujours, tout en étant même parfois incompatibles avec l’exigence de cohésion de l’Union européenne.

 

L’instruction publique ne doit pas servir à préparer et à « mettre sur le marché » un « produit fini »

destiné à satisfaire les besoins des multinationales (comme le pensent certains Ministres de l’Instruction publique qui ont rendu obligatoire l’étude de l’anglais pour les enfants à partir de la première année élémentaire) .

 

L’école a pour fonction de former, d’enseigner aux jeunes comment raisonner pour eux-mêmes, comment affronter la vie , comment agir de façon responsable sur le plan humain et professionnel, comment se comporter en bon citoyen et comment effectuer les justes choix au moment opportun, dans l’intérêt général.

 

Les enfants européens doivent apprendre « in primis » leur propre langue maternelle, qui constitue un facteur structurant fondamental de la pensée et de l’identité la plus profonde. Par la suite, ils doivent apprendre le Grec et/ou le Latin, qui sont des langues formatives qui ouvrent l’adolescent dans les racines de la civilisation dans laquelle il est appelé à se développer, et non pas une langue « use et jette » véhiculant essentiellement les pseudo-valeurs du capitalisme, du mercantilisme et du profit.

 

Le Latin se trouve à la base des règles non seulement des langues néo-latines, mais encore des langues nordiques, des langues slaves occidentales et des langues  dont l’origine n’est pas indo-européenne, mais qui sont parlées et écrites en Europe . La syntaxe et la grammaire de toutes ces langues ont été codifiées principalement par les monarchies catholiques durant tout le moyen-âge et la renaissance, ainsi que, dans le cadre de la réforme protestante, par les autorités religieuses protestantes.

 

C’est un fait que la connaissance du Latin représente la base de la connaissance approfondie et de la pureté de toutes les langues européennes dans leur expression littéraire et facilite, au delà d’une connaissance approfondie de la langue maternelle, l’étude des autres langues européennes. C’est pourquoi nous proposons, pour tous les enfants, à coté de l’étude de leur langue maternelle nationale, l’étude obligatoire des éléments essentiels de la langue latine dès la première classe élémentaire, pour se conclure à la fin des trois ans du cycle moyen, en tant que contribution à la culture générale.

 

L’instruction publique doit viser à la formation des citoyens européens du futur : citoyens d’un niveau culturel élevé porteurs d’une civilisation considérée comme « l’art de vivre ensemble » dans une société humaniste respectueuse de la personnalité individuelle d’un chacun et constituant un exemple pour tous les peuples du monde.

 

L’article II du Traité de Lisbonne énonce comme principe de base le respect de la diversité linguistique et culturelle, de même que la protection et le développement du patrimoine culturel européen. Il en résulte que dans tous les pays de l’Union l’instruction publique doit viser à former des citoyens conscients de l’identité de leur propre peuple-nation et de l’identité européenne globale considérée sous tous ses aspects, glorieux, mais aussi moins glorieux et même honteux . Cela implique une réforme radicale de l’enseignement de l’histoire, qui doit être rigoureusement impartial et objectif. Les manuels d’histoire actuellement en usage dans les différents Etats-membres de l’Union sont souvent des textes de propagande en faveur d’un Etat ou d’un régime politique déterminé. Nous proposons de les remplacer systématiquement par un livre d’histoire européen unique rédigé en commun par des historiens impartiaux provenant de tous les Etats-membres.

 

En ce qui concerne l’enseignement des langues , il ne faut pas perdre de vue que les Traités européens ont été signés dans toutes les langues officielles des Etats-membres de l’Union (auxquelles s’ajouteront par la suite les langues des Etats candidats qui seront intégrés selon les procédures prévues et à l’unanimité) et qu’il en résulte un plurilinguisme européen que l’instruction publique a le devoir de promouvoir. Nous proposons, outre à l’enseignement de la langue maternelle et du Latin dès le début de l’enseignement élémentaire, l’enseignement si possible approfondi, obligatoire et non simplement facultatif, d’au moins une autre langue officielle de l’Union européenne.

 

Dans les Etats-membres qui considèrent deux, trois ou davantage de langues comme officielles, la langue devant être apprise obligatoirement doit être l’une des langues reconnues comme officielles dans l’Etat-membre dont il s’agit et qui n’est pas la langue maternelle de l’étudiant, et non pas l’anglais en tant qu’échappatoire comme on a déjà tenté ou tente de le faire. Dans les zones qui, dans un Etat-membre, confinent avec un autre état membre de l’Union européenne, il est évident que la règle générale doit être l’obligation d’apprendre la langue officielle de l’Etat directement confinant.

Il doit en outre être exclu de pouvoir remplacer l’enseignement d’une langue officielle sous sa forme écrite et littéraire codifiée par celui d’une « langue régionale » quand cette langue régionale est en réalité une simple forme dialectale parlée de la langue officielle écrite précitée.

 

Notre projet implique évidemment l’engagement de tous les Etats-membres de ne pas démanteler l’instruction publique pour des motifs de coûts et de garantir à tous les élèves et étudiants de l’UE l’accès sans discriminations économiques, sociales ou autres à tous les degrés de formation.

 

L’Europe devra, à l’issue de l’iter de l’acquisition des connaissances, parvenir à la reconnaissance de l’équivalence  de la formation, des échanges, des diplômes et des titres d’étude sur tout le territoire de l’Union européenne.

 

André WOLFF,

Fonctionnaire européen (Chef de Division linguistique Comité économique et social européen (ER))Président d’honneur de MINERVE.

dimanche, 30 janvier 2011

Slapend rijk in Brussel: Euro 24.000,- per maand

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Slapend rijk in Brussel: € 24.000,- per maand...

 

Midden in de crisis eisen EU-medewerkers loonsverhoging

De geldverslindende Europese Unie zorgt goed voor zijn handlangers: 37 topambtenaren verdienen meer dan de minister-president, 5.461 EU-bediendes krijgen meer dan 10.000 per maand. Daarnaast is er een overschot aan vakantiedagen beschikbaar, betalen de EU-medewerkers slechts 12% belasting en gaan ze maximaal op hun 61e op een luxe-pensioen van €12.600.

Een verzoek van de Oostenrijkse EU-afgevaardigde Martin Ehrenhauser onthulde het best bewaarde geheim in Brussel: wat verdienen eigenlijk de 23.186 EU-medewerkers? Hoe lang werken ze? En wat is hun pensioen?

Het resultaat overtrof de stoutste verwachtingen. De bureaucratie in Brussel heeft veel weg van een zelfbedieningswinkel met volkomen abstracte salarisstructuren. Daarnaast mogen de Europese ambtenaren zich verheugen over tal van extra voordelen. Een totaal aan 100.000 dagen 'bijzonder verlof', op je 61e met pensioen, vette pensioenen, royale kinderbijslag en tal van toelages en bonussen. En uiteraard de hallucinante belastingvoordelen die voor de 'gewone' burgers van de EU niet weggelegd zijn.

Topsalaris € 24000 per maand

Volgens de informatie die Ehrenhausr kreeg krijgen 37 topambtenaren in Brussel €24.000 per maand (en dat is meer dan menig minister-president of staatshoofd krijgt. Het basissalaris van de zogenaamde EU-topambtenaren ligt tussen de €16.601 en €18.025 per maand. Daar komen dan nog tal van toelages bij. Zo is er een speciale 'buitenlandtoelage' (die dus bijna alle medewerkers krijgen) van 16%, een huishoudtoelage van 0500 euro per maand en kinderbijslag van 300 euro per kind per maand.

Een op de vier medewerkers krijgt €10.000

Maar ook op de lagere etages in Brussel hoeft men geen honger te lijden. Precies 5461 ambtenaren krijgen meer dan 10.000 euro per maand. Dat betekent dus 23,55% van de Eurocraten, ofwel bijna een op de vier EU-medewerkers gaat met meer dan 10.000 euro naar huis.

Droombaan: EU-secretaresse

Blijft het beperkt tot de hogere etages? Welnee! Ook 'doodgewone' medewerkers graaien flink in de door de Europese belastingplichtigen gevulde ruif. Zo krijgt een beginnend secretaresse €2.550,-.

Netto.

Nauwelijks belasting

Opdat er natuurlijk iets overblijft van die vette salarissen hebben de eurocraten speciale belastingwetten voor zichzelf gecreëerd. Volgens de belastingexperts betalen EU-medewerkers nauwelijks belasting. Een ambtenaar met een basissalaris van €7.600 mag precies 900 euro aan de staat geven. Dat is net geen 12%. De gemiddelde EU-inwoner betaalt het driedubbele! Daarbij zijn alle toelages die de ambtenaren boven op hun vette salarissen krijgen belastingvrij. Ter vergelijking: in België betaalt een arbeider 60% belasting op toelages voor weekend- of avondwerk.

100.000 dagen 'bijzonder verlof'

Omdat veel EU-medewerkers ver van huis werken krijgen ze bovenop hun dikke salarissen ook nog eens royaal bemeten 'bijzonder verlof'. Per jaar vallen in Brussel 100.000 werkdagen uit. Uiteraard heeft dat geen enkele invloed op het inkomen.


Pensioen: 12.600 euro

En omdat vooral topambtenaren natuurlijk zo hard werken hebben ze ook recht op een appeltje voor de dorst wanneer ze op hun 61e 'op rust' gaan. Opdat het luxe leventje ook na de 'actieve' jaren kan worden voortgezet, kan bijvoorbeeld een Algemeen Directeur van de EU maandelijks bruto 22.000 euro tegemoet zien.

En ze willen uiteraard meer.

De personeelsvertegenwoordigers van de eurocraten hebben bij het Europees Gerechtshof in Luxemburg een klacht neergelegd over het tegenhouden van een serieuze loonsverhoging.

In 2009, midden in de crisis, hadden de hardwerkende EU-ambtenaren een extraatje van 3,7% voor zichzelf in gedachten. De Duitse bondskanselier Merkel en haar Oostenrijkse collega Werner Faymann spraken hun veto uit tegen de verhoging, maar dat pikten men niet in Brussel.

Terwijl in Europa miljoenen vrezen voor hun baan en hun broodwinning en keiharde besparingsmaatregelen moesten slikken, drukte de Europese Commissie er toch een verhoging van 1,85% door. En daartegen klagen de 'armoedzaaiers'. Ze willen met terugwerkende kracht ook de rest van de salarisverhoging.

Indien de rechters in Luxemburg hun collega's in het gelijk stellen kost dat de Europese belastingbetaler nog eens 170 miljoen aan achterstallige lonen.

Alle andere - kleinere - loonsverhogingen meegerekend zou daarmee het salaris van een EU-medewerker in drie jaar tijd met 7,2% gestegen zijn.

Zwijggeld is nu eenmaal duur...
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Bron: Zonnewind.be

mardi, 25 janvier 2011

EU-Kommissare kassieren doppelt

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Ex: http://www.ftd.de/politik/europa/:uebergangsgeld-eu-kommissare-kassieren-doppelt/50173338.html

EU-Kommissare kassieren doppelt

Exklusiv - Die Brüsseler Kommission gerät wegen fragwürdiger Zahlungen an
Altkommissare unter Beschuss. Nach FTD-Recherchen beziehen 17 frühere
Amtsträger noch immer Übergangsgelder von mindestens 96.000 Euro pro Jahr -
obwohl viele längst Posten als Lobbyisten oder Politiker haben. von Claus
Hecking  Straßburg

Prominenter Doppelverdiener ist etwa der frühere Binnenmarktchef Charlie
McCreevy . Der Ire wechselte kurz nach seinem Abschied in den Aufsichtsrat
von Ryanair  - und verdient dort nach Berechnungen der
Anti-Lobby-Vereinigung Alter-EU bis zu 47.000 Euro pro Jahr. Hinzu kommt ein
Übergangsgehalt, das nach FTD-Berechnungen rund 11.000 Euro monatlich
beträgt. Auch der frühere Fischereikommissar Joe Borg, der sich bei der
Brüsseler Lobbyagentur Fipra verdingt hat, kassiert diese Summe. Borg räumte
dies ein. McCreevy reagierte nicht auf wiederholte Anfragen. Er steht aber
auf der Übergangsgehaltsliste der Kommission, die der FTD vorliegt.

Drei Jahre Anspruch

Für die Brüsseler Behörde ist das Thema höchst sensibel. Seit Langem
beklagen Nichtregierungsorganisationen die Gefahr massiver
Interessenkonflikte, wenn Kommissare direkt nach Amtsende in die Wirtschaft
wechseln. Dass Ex-Kommissare auch im neuen Job noch Übergangsgeld kassieren,
war bisher allerdings unbekannt.

Drei Jahre lang haben ausgeschiedene Kommissare Anspruch auf 40 bis 65
Prozent ihres Grundgehalts von mindestens 20.278 Euro pro Monat, insgesamt
also wenigstens 280.000 Euro. "Dies soll früheren Kommissaren beim Übergang
in den Arbeitsmarkt helfen", sagte ein Sprecher der Behörde. EU-Kritiker
sind entsetzt. "Das ist eine Bankrotterklärung für das Übergangsgeldsystem",
sagte der fraktionslose EU-Parlamentarier Martin Ehrenhauser. Schließlich
sollten diese Zahlungen ursprünglich Amtsträgern eine Abkühlungsphase ohne
Job ermöglichen, um Distanz zum alten Posten zu bekommen. Zuletzt sorgte
etwa der Deutsche Günter Verheugen für Wirbel, als er sechs Monate nach
seinem Abschied aus Brüssel eine Lobbyagentur gründete.

EU-Parlamentarier empört

Während sich Verheugen mit einer Pension begnügt, bessern Litauens
Staatspräsidentin Dalia Grybauskaite und Italiens Außenminister Franco
Frattini laut Liste ihr Salär mit dem Abschiedsgeld auf. Besonders kritisch
sind Zahlungen an Danuta Hübner und Louis Michel: Sie arbeiten heute als
EU-Abgeordnete und haben damit laut Statut womöglich ihren Anspruch auf
Übergangsgeld verloren. Hübner ließ ausrichten, jedem Ex-Kommissar stehe das
Geld zu. Der juristische Dienst der Kommission hat beide Fälle für
einwandfrei befunden.

"Wenn Europa einmal schiefgeht, werden solche Dinge eine Rolle spielen",
sagte die CDU-Abgeordnete Ingeborg Grässle. Sie will kommende Woche im
Haushaltskontrollausschuss des EU-Parlaments beantragen, das Gehaltsbudget
für die Kommissare für 2011 einzufrieren, bis sich das Übergangsgeldsystem
ändert.


jeudi, 20 janvier 2011

Das sind die Risiken für die EU im Jahr 2011

Das sind die Risiken für die EU im Jahr 2011

Michael Grandt

 

Das neue Jahr wird wohl in die Geschichte der Europäischen Union eingehen: Der Euro kämpft um sein Überleben und die Währungsunion um ihren Weiterbestand. Eine Transferunion oder gar der Zerfall drohen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/michael-g...

 

 

lundi, 03 janvier 2011

Vers l'intégration transatlantique?

Andrea PERRONE :

Vers l’intégration transatlantique ?

 

Les Etats-Unis cherchent à intégrer l’Union Européenne dans un espace économique et juridique sous leur entière hégémonie

 

europe_usa-274x300.jpgLes Etats-Unis planifient l’intégration de l’Union Européenne dans leur propre espace économique et juridique, en accord avec les législateurs de Bruxelles et de Strasbourg. Washington espère ainsi construire un marché puissant de 800 millions de citoyens sous le régime normatif et hégémonique du seul droit américain.

 

Lors d’une réunion commune entre Américains et Européens dans le cadre du « Conseil Economique Transatlantique » (CET), les Etats-Unis et l’UE ont mis au point un projet pour élaborer des critères communs dans de nouveaux secteurs comme le développement de la production technologique, la nanotechnologie et les automobiles électriques. Réunion qui a suscité un grand enthousiasme chez les fonctionnaires américains…

 

Les Etats-Unis et l’Union Européenne ont décidé de développer un « système d’alerte précoce », grâce auquel tant Bruxelles que Washington s’échangeront des connaissances sur les nouveaux systèmes de régulation en chantier, en particulier pour tout ce qui concerne les produits de haute technologie.

 

Les règles ne seront pas d’emblée les mêmes pour les deux parties concernées, mais celles-ci ont néanmoins décidé d’arriver à « une coopération accrue sur le plan normatif ». Au cours de la réunion, les parties se sont mises d’accord sur une série de principes communs qui devront encadrer la réglementation future : cette série comprend la transparence, la participation publique et la réduction au minimum des charges pour les entreprises. Les parties se sont également penchées sur « une approche sur base scientifique » des futures réglementations concernant les nouvelles technologies. Un forum commun continuera à travailler sur le développement des principes communs et sur les pratiques qui serviront à établir ultérieurement les réglementations, afin d’arriver à un accord sur la question en février 2011.

 

L’objectif est de permettre aux experts d’identifier où les parties veulent en venir dans le projet, comment elles pourront collaborer dans l’élaboration de règles, de normes et de procédures. Les Etats-Unis, pour leur part, fourniront à leurs partenaires un projet de réglementation dans les jours prochains. L’UE devra y répondre dans les plus brefs délais. Les progrès enregistrés dans la création d’un grand marché transatlantique ont été favorisés par l’action d’un institut euro-américain, le « Transatlantic Policy Network » (TPN), fondé en 1992. Cet institut réunit des parlementaires européens, des membres du « Congrès » américain et des entreprises privées afin que, de concert, ils puissent œuvrer à la création d’un bloc euro-américain aux niveaux politique, économique et militaire. Cette stratégie d’intégration reçoit l’appui de nombreuses « boites à penser » (think tanks) comme l’Aspen Institute, l’European-American Business Council, le Council of Foreign Relations, le German Marshall Fund et la Brookings Institution. Plusieurs multinationales américaines et européennes soutiennent financièrement le projet comme Boeing, Ford, Michelin, IBM, Microsoft, Daimler Chrysler, Pechiney, Siemens, BASF, Deutsche Bank et Bertelsmann. Le but du soutien politique et économique au projet est donc la naissance d’un grand marché transatlantique, fondé sur la suprématie du droit américain. En mai 2008, le Parlement Européen a approuvé une résolution qui légitime le projet pour l’année 2015 et vise à l’élimination de toutes les barrières imposées jusqu’ici au commerce, comme les douanes ou autres balises de nature technique ou procédurière ; cette résolution vise également à libéraliser les marchés publics, les droits de propriété intellectuelle et certains investissements. L’accord prévoit l’harmonisation progressive des normes et des règles sur les deux rives de l’Atlantique, afin de sanctionner une fois de plus la domination absolue des Etats-Unis sur l’Europe.

 

Andrea PERRONE.

( a.perrone@rinascita.eu ; article tiré de « Rinascita », Rome, 22 décembre 2010 ; http://www.rinascita.eu/ ).

jeudi, 30 décembre 2010

USA planen Vergeltungsmassnahmengegen europäische Nationen...

WikiLeaks-Dokumente enthüllen: USA planen Vergeltungsmaßnahmen gegen europäische Nationen, die sich gegen gentechnisch veränderte Organismen wehren

Mike Adams

 

manipulations-genetiques-L-1.jpgWikiLeaks lässt in seinen Bemühungen, Licht in das Dunkel von Verschwörungen, Korruption und Vertuschungen zu bringen, nicht nach und erschüttert damit weiterhin die politische Welt. Aus den jüngsten, von WikiLeaks veröffentlichten amerikanischen Botschaftsberichten geht hervor, dass die USA als treibende Kraft hinter den Kulissen daran beteiligt sind, europäischen Ländern gentechnisch veränderte Organismen (sogenannte »GMO«) aufzuzwingen. Sollten sie sich weigern, hätten sie mit gesalzenen Strafmaßnahmen zu rechnen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/mike-adam...

dimanche, 19 décembre 2010

Europese Unie en India gaan gezamenlijke strijd tegen terrorisme opdrijven

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Europese Unie en India gaan gezamenlijke strijd tegen terrorisme opdrijven

       
BRUSSEL 10/12 (BELGA) = De Europese Unie en India gaan nauwer samenwerken
in de strijd tegen terrorisme. Dat hebben ze vrijdag beslist tijdens
een EU-India-top in Brussel. Een belangrijk deel van die ontmoeting
was ook gereserveerd voor gesprekken over het nakende
vrijhandelsakkoord tussen beide "strategische partners", dat in de lente van
2011 groen licht zou moeten krijgen.
"De aanslagen in Londen, Madrid en Bombay hebben bewezen dat
terrorisme geen rekening houdt met de grenzen en dat een gezamenlijke
aanpak nodig is", zei Europees Raadsvoorzitter Herman Van Rompuy, daarin
bijgetreden door de Indische premier Manmohan Singh.
De Europese Unie en India zijn samen goed voor ruim anderhalf
miljard inwoners. Om die te beschermen, willen ze hun gezamenlijke strijd
tegen terrorisme nu opdrijven. Ze denken daarbij aan nauwere
samenwerking van hun respectieve anti-terreurdiensten, maar ook aan
strengere internationale veiligheidsnormen voor vliegverkeer, striktere
identiteitscontroles en het droogleggen van de financiële bronnen van
terreurorganisaties.
Opsteker voor India is voorts dat de gezamenlijke mededeling andere
landen ook oproept "terroristen hun veilige uitvalsbasis te
ontnemen en alle terroristische infrastructuur op het grondgebied dat ze
controleren te ontmantelen". De verklaring noemt geen enkel land bij
naam, maar India verweet erfvijand Pakistan al vaker dat het
terroristen teveel vrij spel geeft. 
Als opkomende grootmacht is India voor de Europese Unie ook
economisch erg aantrekkelijk. "Er bestaat nog steeds een enorm onaangeboord
potentieel", benadrukte Commissie voorzitter Jose Manuel Barroso.
De huidige handel tussen beide partners bedraagt zo'n 52 miljard euro
per jaar, "maar dat is niet genoeg", vulde Van Rompuy aan.
Bedoeling is begin 2011 een grootschalig vrijhandelsakkoord af te
sluiten, dat zo'n 90 procent van alle in- en uitvoerrechten schrapt.
"We geven hiermee een duidelijk signaal voor globale openheid en
tegen protectionisme", benadrukte Barroso, verwijzend naar de
aanslepende economische malaise.
KNS/(PIM)/

lundi, 13 décembre 2010

Turkije wil Europa islamiseren via lidmaatschap EU

gal_6887.jpg

Ex: http://xandernieuws.punt.nl/?id=613934&r=1

 WikiLeaks (8):

Turkije wil Europa islamiseren via lidmaatschap EU

'Wraak op Europa vanwege nederlaag bij Wenen'

Erdogan woedend vanwege onthulling 8 geheime bankrekeningen in Zwitserland

Tayyip Erdogan: 'De moskeeën zijn onze kazernes, de koepels onze helmen, de
minaretten onze bayonetten en de moslims onze soldaten.'

Uit diverse door WikiLeaks gelekte documenten blijkt dat binnen de heersende
AK Partij van de Turkse premier Erdogan de wijdverspreide opvatting heerst
dat het de opdracht is van Turkije om Europa te islamiseren en om 'Andalusië
(Zuid Spanje) te heroveren en de nederlaag bij Wenen in 1683 te wreken.' De
verspreiding van de islam in Europa is volgens de belangrijkste denktank van
de AKP het werkelijke hoofddoel van het beoogde Turkse lidmaatschap van de
EU. (1)

Binnen de AKP zijn er echter ook stemmen die bang zijn dat het lidmaatschap
van de EU zal leiden tot een 'verwaterde' versie van de islam en de daarbij
behorende Turkse tradities. 'Als de EU 'ja' zegt (tegen het Turkse
lidmaatschap) zal alles er een korte tijd rooskleurig uitzien. Maar dan
ontstaan de echte moeilijkheden voor de AKP. Als de EU 'nee' zegt dan zal
dat aanvankelijk lastig zijn, maar op de lange termijn veel gemakkelijker,'
als AKP prominent Sadullah Ergin.

Erdogan wordt omschreven als een machtswellusteling die iedereen wantrouwt
en streeft naar totale alleenheerschappij. 'Tayyip (Erdogan) gelooft in
God... maar vertrouwt hem niet,' zou zijn vrouw Emine het treffend hebben
uitgedrukt. Erdogan stelt zich in het openbaar weliswaar pragmaitisch en
'gematigd' op, maar heeft wel degelijk een islamistische achtergrond. Als
burgemeester van Istanbul noemde hij zichzelf in 1994 de 'imam van Istanbul'
en een 'dienstknecht van de Sharia.' (2) In 1998 verbleef hij zelfs vier
maanden in de gevangenis vanwege het voordragen van een extremistisch
islamitisch gedicht dat sprak van de verovering van alle niet-moslimlanden
door de islam: 'De moskeeën zijn onze kazernes, de koepels onze helmen, de
minaretten onze bayonetten en de moslims onze soldaten...' (3)

De Turkse premier reageerde woedend toen uit een WikiLeaks document uit 2004
naar voren kwam dat hij maar liefst acht geheime bankrekeningen in
Zwitserland heeft waar hij regelmatig grote sommen geld naar wegsluist (4).
Vanzelfsprekend ontkende Erdogan alle aantijgingen, noemde hij de documenten
'geroddel' en dreigde hij om gerechtelijke stappen tegen de onthullers te
nemen. Verder omschrijven Amerikaanse diplomaten Erdogan als iemand die
Israël haat en zich omringt met gluiperige adviseurs. Ook zou hij enkel en
alleen islamistische kranten lezen. Tevens wordt zijn minister van
Buitenlandse Zaken Ahmet Davutoglu omschreven als 'extreem gevaarlijk'.

Recent schreven we al dat uit eerdere gelekte documenten blijkt dat Turkije
zowel indirect als actief het moslimterrorisme in Irak (en tevens
Afghanistan) steunt met wapens en geld. De verwijzing binnen de AKP naar
Andalusië en de Ottomaanse nederlaag bij Wenen in 1683 is geheel volgens het
islamitische principe dat landen en streken die ooit onder moslim controle
stonden voor altijd islamitisch grondgebied blijven en verplicht moeten
worden heroverd. Alle Nederlandse politieke partijen -met uitzondering van
de PVV en de SGP- besloten onlangs om de Turkse doelstelling om Europa en
dus ook Nederland te islamiseren niet tegen te gaan.

(1) Statelogs http://statelogs.owni.fr/index.php/memo/2010/11/30/225/
(2) Statelogs http://statelogs.owni.fr/index.php/memo/2007/03/21/ANKARA...
(3) Atlas Shrugs
http://atlasshrugs2000.typepad.com/atlas_shrugs/2009/10/s...
n-of-europe-rally-december-13th-spread-the-word-save-the-world.html
(4) Ynet News http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3992628,00.html

http://xandernieuws.punt.nl/?id=612882&r=1&tbl_ar...

WikiLeaks (3):

Vooral Saudi's willen aanval op Iran; Turkije onbetrouwbaar

Erdogan omringt zich met 'parasitaire bedriegers' - Veel Arabische landen
zien Iran als 'existentiële bedreiging' - Geen schokkende onthullingen over
Israël

WikiLeaks 'Shocker'(?): Het enige continent waar Barack Obama nog populair
is, Europa, laat de Amerikaanse president nu juist volkomen koud.

Uit de ruim 250.000 geheime documenten die WikiLeaks op internet heeft gezet
blijkt dat vooral Saudi Arabië -nog meer zelfs dan Israël- herhaaldelijk
aandringt op een Amerikaanse militaire aanval op Iran, en dat het hoofd van
de gevreesde Israëlische geheime dienst Mossad, Meir Dagan, hier juist op
tegen is en meer ziet in strenge sancties en undercover operaties om het
regime Ahmadinejad -die onder diplomaten de bijnaam 'Hitler' heeft gekregen-
omver te werpen.

De Saudische koning Abdullah heeft de laatste jaren regelmatig van de VS
geëist Iran aan te vallen. In 2008 kreeg de Amerikaanse generaal David
Petraeus van de afgevaardigde van Abdullah in Washington te horen dat
Amerika 'het hoofd van de slang moet afhakken'. De Saudi's vrezen een Iran
met kernwapens misschien wel nog meer als Israël, waar minister van Defensie
Barak weliswaar regelmatig eveneens pleitte voor militair ingrijpen (4),
maar het machtige hoofd van de Mossad, Meir Dagan, hier juist heel
pessimistisch over was en zich wilde concentreren op het omverwerpen van het
huidige Iraanse regime door middel van sancties en geheime operaties.

Naast Saudi Arabië hebben ook officials uit Jordanië en Bahrain Amerika
openlijk opgeroepen om desnoods met militaire middelen een einde te maken
aan het Iraanse nucleaire programma. Ook de leiders van de Verenigde
Arabische Emiraten en Egypte zien Iran als 'het kwaad' en een 'existentiële
bedreiging', die 'ons in een oorlog zal doen storten'. Israëlische officials
zeggen al jaren dat wat de Arabische leiders publiekelijk meedelen iets heel
anders is dan wat ze een privé gesprekken zeggen.

Turkije onbetrouwbaar
Gisteren meldden we al dat de Arabische krant Al-Hayat schreef dat uit de
WikiLeaks publicaties blijkt dat Turkije door middel van het smokkelen van
wapens en geld steun geeft aan de moslimterroristen in Irak en zelfs
betrokken is bij het opblazen van een brug in de hoofdstad Baghdad.

Volgens het Duitse blad Der Spiegel, één van de internationale media die
vooraf inzage kreeg in de geheime documenten, karakteriseren Amerikaanse
diplomaten Turkije dan ook als onbetrouwbaar. De Turkse premier Erdogan zou
weinig begrijpen van de politiek buiten Ankara en het Turkse leiderschap is
verdeeld door de infiltratie van radicale islamisten. 'Erdogan heeft zich
omringd met een ijzering kring van sycofante (sycofant = gemene bedrieger,
beroepsverklikker, parasiet) (maar minachtende) adviseurs,' aldus een gelekt
diplomatiek bericht.

Geen schokkende onthullingen over Israël
Waar veel Israëlhaters vanzelfsprekend op hoopten, namelijk dat de Joodse
staat in de gelekte documenten bevestigd zou worden als de boeman en de
grote instigator van het kwaad in de wereld, is totaal niet uitgekomen,
precies zoals de Israëlische premier Netanyahu al voorspeld had. Er is zelfs
nauwelijks iets noemenswaardigs te vermelden, behalve dat hoge Israëlische
officials regelmatig hun grote zorg uitspreken over Iran en zeggen dat
Israël het zich niet kan veroorloven zich te laten verrassen.

Over Iran gesproken: tijdens de tweede Libanonoorlog in 2006 smokkelde het
regime Ahmadinejad onder de vlag van de Iraanse Rode Maansikkel (de
Arabische variant van het Rode Kruis) wapens en geheime agenten naar
Libanon. Dit zou blijken uit een bericht uit Dubai dat gebaseerd is op een
ontmoeting in 2008 tussen een Amerikaanse diplomaat en een niet bij name
genoemde bron.

Ander interessante onthullingen
- Donors uit Saudi Arabië blijven de belangrijkste financiers van het (Al
Qaeda) Soennitische moslimterrorisme. Het Arabische Golfstaatje Qatar blijkt
het slechtst mee te werken met anti-terreuroperaties.

- Een bijna conflict tussen de VS en Pakistan over mislukte Amerikaanse
pogingen om Pakistaans verrijkt uranium veilig te stellen voor terroristen.

- Zuid Koreaanse en Amerikaanse diplomaten speculeren over de vereniging van
de beide Korea's na het eventuele instorten van Noord Korea. China, dat hier
mordicus op tegen is, zou moeten worden overgehaald met aantrekkelijke
handelsovereenkomsten.

- Amerikaanse diplomaten deden aan handjeklap om andere landen te overtuigen
gevangenen van Guantanomo Bay over te nemen. Slovenïe kreeg te horen dat
Obama alleen (officials van) het land wilde ontmoeten als ze een gevangene
zouden overnemen. Het onafhankelijke eiland Kiribati kreeg miljoenen dollars
aangeboden voor een hele groep gedetineerden, en België kreeg te horen dat
het een goedkope manier was om een prominente plaats in Europa te verwerven.

- De Afghaanse regering wordt verdacht van corruptie. De autoriteiten van de
Verenigde Arabische Emiraten ontdekten dat de op bezoek zijnde Afghaanse
vice-president $ 52 miljoen bij zich had, van onbekende herkomst en met
onbekende bestemming. Besloten werd om het maar zo te laten. Natuurlijk
ontkent Massoud alles.

- Zoals velen al vermoedden blijkt het Chinese Politburo inderdaad achter
het blokkeren van Google in dat land te zitten. Tevens heeft de Chinese
overheid zowel eigen medewerkers als experts van buitenaf en onafhankelijke
hackers ingezet om in te breken in de de computersystemen van de Amerikaanse
overheid en andere Westerse landen. Ook de Dalai Lama en het Amerikaanse
bedrijfsleven zijn sinds 2002 het doelwit.

- Een bizarre alliantie: Amerikaanse diplomaten beschrijven de 'buitengewoon
nauwe' relatie tussen de Russische premier Vladimir Putin en de Italiaanse
premier Silvio Berlusconi -liefhebber van 'wilde feesten'-, inclusief
lucratieve energiecontracten en overdadige cadeaus. Berlusconi zou in
toenemende mate de spreekbuis van Putin in Europa aan het worden zijn.

- Over Putin zelf: alhoewel hij inderdaad met afstand de machtigste man van
Rusland is, wordt hij in toenemende mate ondermijnd door een onhandelbaar
bureaucratisch systeem dat zijn bevelen vaak negeert. Putin wordt door
diplomaten omschreven als een 'alpha mannetje'. Andere aardige bijnamen voor
wereldleiders: Angela 'Teflon' Merkel (overigens gekarakteriseerd als iemand
die geen besluiten durft te nemen), 'keizer zonder kleren' Nicolas Sarkozy
en 'lichtgewicht' David Cameron (3). De Noord Koreaanse leider Kim Jong il
zou lijden aan epilepsie en de Libische leider Muammar Gaddaffi zou zich 24
uur per dag laten verzorgen door een 'hete blonde' verpleegkundige.

- Als laatste: ontnuchterend nieuws voor de vele Obama liefhebbers in
Europa, het enige continent waar de meerderheid nog blij met hem lijkt te
zijn: volgens het Amerikaanse ministerie van Buitenlandse Zaken heeft Obama
helemaal niets met Europa en kijkt hij veel liever naar het Oosten dan naar
het Westen. Amerika ziet de wereld als een conflict tussen twee
supermachten, waar de Europese Unie slechts een bijrolletje in speelt.
 
(1) Jerusalem Post http://www.jpost.com/International/Article.aspx?id=197130

(2) Arutz 7 http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/140882
(3) DEBKA http://www.debka.com/article/20402/
(4) DEBKA http://www.debka.com/article/20404/

http://xandernieuws.punt.nl/?id=612703&r=1&tbl_ar...

WikiLeaks:

Turkije steunt moslimterroristen Irak

In 2007 werd de belangrijke Sarafiya brug in Baghdad door terroristen
opgeblazen. Turkije blijkt nu direkt betrokken bij het opblazen van
tenminste één brug in de Iraakse hoofdstad.

De ontmaskering van Turkije als anti-Westerse extremistische moslimstaat
krijgt een extra ontluisterende dimensie nu uit de nieuwe documenten die
WikiLeaks zal publiceren blijkt dat de Turken zorgden dat er wapens naar Al
Qaeda in Irak werden gesmokkeld en dat ze zelfs zowel direkt als indirekt
betrokken zijn geweest bij terreuraanslagen in Baghdad.

Volgens de Arabische krant Al-Hayat bewijzen de geheime officiële documenten
dat de Turkse autoriteiten toestemming gaven voor de smokkel van wapens en
geld naar de Al Qaeda terroristen in Irak. Ook laten de documenten zien dat
Turkije betrokken was bij onder andere het opblazen van een brug in Baghdad
en werd er in 2009 bij terroristen munitie in beslag genomen dat gemarkeerd
was met 'made in Turkey'.

Eén van de documenten die door Al Hayat worden genoemd bevat een gecodeerd
bericht dat zo te zien door een Amerikaanse inlichtingendienst werd
verzonden. De tekst 'Uit Turkije zijn grote hoeveelheden water aangekomen.
Over een paar uur zullen grote golven Baghdad treffen. Sommige mensen zijn
de irrigatiekanalen aan het verbreden' lijkt te wijzen op het arriveren van
wapens uit Turkije, bedoeld voor aanslagen en andere terreuracties in
Baghdad.

De VS probeert in het licht van de komende nieuwe WikiLeaks publicaties de
diplomatieke schade te beperken.'Deze onthullingen brengen de VS en onze
belangen schade toe. Ze zullen over de hele wereld spanning creëren in de
relaties tussen onze diplomaten en onze vrienden... Als het vertrouwen (van
andere overheden) beschadigd wordt en op de voorpagina van de kranten of in
het nieuws van radio en tv belandt, heeft dat een impact,' aldus P.J.
Crowley, woordvoerder van het Amerikaanse minister van Buitenlandse Zaken.

Het is echter maar de vraag of Amerika en Europa aandacht zullen durven
besteden aan de Turkse steun voor de moslimterroristen in Irak. Hierdoor zou
immers de conclusie moeten worden getrokken dat Turkije geen betrouwbare
bondgenoot is, dubbelspel speelt en de recente aansluiting van Turkije bij
het extremistische islamitische blok Iran-Syrië-Hezbollah-Hamas daarom
bloedserieus is en een direct gevaar oplevert voor de NAVO en het Westen.
Ook moet dan definitief worden toegegeven dat de Turken absoluut niet bij de
Europese Unie horen. (1)

(1) Arutz 7  http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/140843

jeudi, 09 décembre 2010

Die sieben Todsünden der EU

Die sieben Todsünden der EU

Michael Grandt

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Wie kann es so weit kommen, dass die Europäische Gemeinschaft den Euro in eine Existenzkrise treibt? Hier die politisch unkorrekte Antwort.

 

 

 

mardi, 07 décembre 2010

Crise financière: menace sur l'Europe

Crise financière : Menace sur l’Europe

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Alors que Nicolas Sarkozy est en Inde, pays à la croissance insolente, l’Europe tente de se dépêtrer d’une crise budgétaire et monétaire sans précédent.

Il est des signes qui ne trompent pas. Entre juillet et décembre 2010, New Delhi aura vu défiler les dirigeants des cinq pays membres permanents du conseil de sécurité des Nations unies : États-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne et France.

Le pays, considéré comme le deuxième moteur de la croissance mondiale (9 %) après la Chine, est de plus en plus courtisé par les puissances mondiales. Pas étonnant que Nicolas Sarkozy l’ait choisi pour sa première sortie depuis que la France est à la tête du G20.

Car, face à cette croissance insolente, l’Europe fait bien grise mine. Et même si les prévisions de croissance ont été relevées à 1,6 % pour l’année 2010 en Europe, le Vieux continent est englué dans une crise budgétaire et monétaire sans précédent.

Les grands argentiers de la zone euro se retrouvent aujourd’hui à Bruxelles pour leur réunion mensuelle, en présence du directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn.

Ils doivent régler les derniers détails du plan d’aide à l’Irlande mais aussi évoquer la situation de la zone euro après une semaine inquiétante. DSK a déclaré qu’il ne fallait pas « sous-estimer l’importance de la crise de la dette européenne ». Selon lui : « Même de petites économies peuvent causer beaucoup de dommages ».

La situation est difficile, car l’annonce, la semaine dernière, d’un plan d’aide de 85 milliards d’euros pour l’Irlande et la présentation des contours du futur Fonds de secours permanent de la zone euro après 2013 n’ont pas réussi à apaiser les marchés, inquiets de l’ampleur de la dette publique dans plusieurs Etats. Les Européens doivent trouver des réponses plus fondamentales à la crise de l’Union monétaire. Parmi les options envisagées, un éventuel renforcement du Fonds de secours actuel de la zone euro, doté de 440 milliards d’euros de garanties des États, est à l’étude. « Nous devons augmenter le montant total d’argent dévolu au mécanisme permanent (…) », a confirmé samedi Didier Reynders, le ministre belge des Finances dont le pays assume la présidence semestrielle de l’UE.

En attendant, les Européens surveillent de près les marchés, qui ont malmené cette semaine les pays les plus fragiles de la zone euro. Le Portugal, considéré par les économistes comme le prochain candidat à une aide internationale, l’Espagne, mais aussi l’Italie ou la Belgique ont vu les taux d’intérêt de leurs emprunts grimper. La Banque centrale européenne a cependant réussi à calmer le jeu sur les marchés. Elle a annoncé le maintien de son dispositif de mesures exceptionnelles en faveur des banques, et la poursuite de son programme de rachat de dette des États de la zone euro en difficulté.

Le Progrès

Un tiers du budget européen est-il dévoyé?

Un tiers du budget européen est-il dévoyé ?

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Selon le Financial Times, l’UE n’a dépensé que 10% des 347 milliards d’euros de fonds structurels alloués jusqu’en 2013 pour promouvoir le développement de régions pauvres d’Europe. Le quotidien britannique dénonce aussi des détournements, des fraudes et des erreurs.

A quoi servent les fonds structurels européens?

Les fonds structurels sont le premier outil de la politique de cohésion et de la solidarité budgétaire entre États membres. Ils visent à redistribuer la richesse européenne et à réduire les différences économiques et sociales dans l’Union. Deuxième poste de dépense après la PAC, ils s’élèvent en effet pour la période de 2007 à 2013 à 347 milliards d’euros, soit un tiers du budget européen.

Une grosse partie de l’argent  finit dans les comptes de multinationales, comme Coca-Cola, IBM et Nokia Siemens, alors que les fonds sont destinés à aider les petites et moyennes entreprises. D’autres grands groupes s’en servent même pour délocaliser au sein de l’Union, c’est le cas de Dell. La mafia, notamment la Ndrangheta, en détourne également une partie considérable.

Chaque État contribuant proportionnellement à sa richesse, la France donne neuf fois plus qu’elle ne reçoit.

Dans le détail, l’UE investit cette somme par l’intermédiaire des trois fonds : le Fonds européen de développement régional (FEDER) pèse environ 200 milliards, le Fonds social européen (FSE) qui dispose de 75 milliards se concentre sur l’emploi et enfin le Fonds de cohésion, de 70 milliards, est destiné exclusivement aux États les plus pauvres.

Ces fonds peuvent être alloués à la recherche-développement, l’éducation, la formation professionnelle, l’infrastructure, la protection environnementale, la modernisation de l’agriculture etc…. En somme, l’argent sert aussi bien à construire des autoroutes et des musées que des salles de gym dans les 27 États membres, sachant qu’au total, 646 000 projets doivent ainsi être financés. 

Pourquoi les fonds n’ont-ils pas été intégralement versés ?

Seulement 10% des fonds structurels ont été dépensés sur des projets parce que les États concernés ne peuvent fournir les fonds requis. En effet, la règle, élaborée avant la crise, veut que les États doivent contribuer de leur côté à hauteur de la moitié du financement des projets retenus. S’étant tous lancés dans des programmes d’austérité, les États ont plutôt tendance à renoncer à des projets qu’à en lancer des nouveaux.

De son côté, Bruxelles tente de minimiser le phénomène et assure que l’argent n’est pas perdu. « Le démarrage lent en début de cycle de financement n’est rien de nouveau, en fait c’est assez normal, » a souligné la porte-parole de la Commission européenne Pia Ahrenkilde-Hansen. L’actuel cycle de financement des fonds européens est prévu pour la période 2007-2013. Mais jusqu’en 2009, les États européens dépensaient encore de l’argent du cycle précédent (2000-2006), a-t-elle précisé. « S’il n’y a pas d’argent pour les cofinancements, nous ne demandons pas de paiements aux États, donc cet argent reste sur leurs comptes » et « il n’existe pas de compte bancaire européen où de l’argent dormirait, inutilisé« , a-t-elle insisté.

L’argent est-il détourné ?

Le problème c’est qu’une fois versé aux régions, l’argent disparaît dans des circuits « complexes » et « opaques, » dénonce le quotidien économique. Résultat, des sommes importantes atterrissent dans les poches de la mafia, notamment la Ndrangheta qui serait une « experte » en la matière. Ce qui expliquerait par exemple que, comme l’a déploré le député Alain Lamassoure, malgré les 10 milliards d’euros reçus par le Mezzogiorno italien, l’écart de niveaux de vie avec la moyenne européenne a continué à croître.

L’argent finit également dans les comptes de multinationales, comme Coca-Cola, IBM et Nokia Siemens, alors que les fonds sont destinés à aider les petites et moyennes entreprises. Le FT cite l’exemple de British American Tobacco, qui a reçu 1,6 millions d’euros pour l’aider à construire une usine de cigarette, alors même que l’UE dépense des millions pour tenter de dissuader ses citoyens de fumer…

D’autres grands groupes se servent même des fonds européens pour délocaliser au sein de l’Union. Le cas de Dell est emblématique : le groupe américain d’informatique, qui avait bénéficié une première fois de subventions pour ouvrir une usine en Irlande, a recouru une deuxième fois aux fonds en septembre 2009 pour fermer l’usine irlandaise et soutenir les employés licenciés et une troisième fois pour ouvrir un autre site quelques jours plus tard en Pologne.

Le Bureau of Investigative Journalism pointe enfin d’autres usages illégaux des fonds, tels que la construction d’hôtels sur des sites naturels protégés en Espagne

« Des irrégularités et des fraudes existent, et c’est regrettable, » concède pour sa part Mme Ahrenkilde-Hansen. Mais le taux d’erreur a été réduit de moitié en 2009, à environ 5%, et seuls 0,2% d’erreurs sont imputables à des fraudes, affirme la Commission européenne.

Comment réformer le système ?

La Commission européenne a déjà lancé une consultation publique afin de réformer le fonctionnement des fonds structurels. Cela pourrait passer par des objectifs de performance plus stricts et la concentration des fonds sur quelques domaines prioritaires plus facilement contrôlables.

L’Expansion

(Merci à oa2010)

jeudi, 25 novembre 2010

L'Europe aveuglée par ses certitudes

L'Europe aveuglée par ses certitudes

Par Jean-Luc Gréau - Ex: http://fortune.fdesouche.com/

 

Plus cela change, plus c’est la même chose.

Deux années après la chute dans la pire récession de l’après-guerre, les dirigeants de l’Europe demeurent accrochés aux schémas de pensée qui ont guidé leur action depuis l’avènement du marché unique, puis de l’euro. Ils reprennent sans ciller des mots d’ordre ayant jalonné la période critique qui s’est achevée, en septembre 2008, par un double fiasco américain et européen.

Tout se passe comme si les faits, dont certains assurent qu’ils sont têtus, ne recelaient aucune leçon nouvelle grâce à laquelle l’Europe pourrait changer certaines de ses orientations antérieures.

 

On pourrait pourtant s’interroger sur le regard qu’on a eu jusqu’à présent en matière de surveillance des dettes. Car les critères de Maastricht, valables pour l’ensemble de l’Union européenne, ne traitent que des dettes publiques. Et la période récente a révélé leur arbitraire, puisque deux Etats parmi les moins endettés en 2007, l’Irlande (25% du PIB) et l’Espagne (40% du PIB), sont respectivement en faillite non déclarée et en faillite virtuelle.

La première est victime, après la chute de son secteur immobilier, de l’accumulation de mauvaises créances au sein de ses banques désormais nationalisées : les pertes bancaires remontent mécaniquement dans les comptes du Trésor public de Dublin, pris au piège de la folie de ses banquiers.

La deuxième, sinistrée elle aussi par son secteur immobilier et par les excès de l’endettement privé, s’est résolue, comme l’Etat irlandais, à une diète de la dépense publique que lui intiment les marchés financiers et que lui recommande une Commission européenne attachée à ses préceptes de bonne gestion comme à un fétiche. Mais elles ont déjà renoué avec une récession qui devrait ruiner leurs efforts.

Faut-il rappeler que les deux commissaires « compétents » pour les questions financières et budgétaires, durant la période critique, se nommaient Charles McCreevy, citoyen irlandais, et Joaquin Almunia, ressortissant espagnol ? A l’évidence, l’un et l’autre ignoraient ce qui était en jeu.

La cotation de l’euro fournit le deuxième thème de réflexion. Les Américains ont ouvert un conflit avec la Chine en autorisant l’administration à mettre en oeuvre une politique de protection commerciale destinée à rééquilibrer les échanges commerciaux avec les pays dotés d’un avantage monétaire disproportionné.

Or, les autorités européennes restent muettes sur le sujet, au prétexte qu’une banque centrale n’a pas compétence pour traiter de la question du change, et que, l’essentiel résidant dans la stabilité interne des prix, on doit s’accommoder du reste. Moyennant quoi, l’esquisse d’embellie économique en Europe est menacée, y compris dans les pays mieux armés.

L’Europe aurait pourtant deux leçons évidentes à tirer des derniers événements.

Premièrement, que les dettes privées sont à surveiller tout autant – sinon plus – que les dettes publiques, car ce sont elles qui ont fait le malheur de l’Irlande et de l’Espagne.

Deuxièmement, que la cotation de la monnaie reste un élément essentiel de la compétitivité. A l’ignorer, on précipitera le déclin du Vieux Continent.

Mais, pour que l’Europe puisse tirer ces leçons, il lui faudra sans doute d’autres « têtes » que celles qui la conduisent aujourd’hui.

L’Expansion

Union européenne... des aveugles

mardi, 02 novembre 2010

Europees burgerinitiatief over toetreding Turkije?

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Europees burgerinitiatief over toetreding Turkije?

JA

Verschillende extreemrechtse Europese partijen, waaronder Vlaams Belang,
willen een Europees referendum houden over de toetreding van Turkije tot
de EU. Volgens Derk Jan Eppink, EU-parlementslid voor Lijst Dedecker, kan
dat nu niet. Maar is het uiteindelijk wel wenselijk.

Alle lidstaten moeten de toetreding van Turkije sowieso ratificeren voor die
van kracht wordt. Ze kunnen daartoe elk apart een referendum organiseren.
Waarom is dan een burgerinitiatief op Europees niveau nodig?

Of de EU 'ja' of 'nee' zegt tegen Turkije, is nog niet aan de orde. De
onderhandelingen over de Turkse toetreding zijn nog volop bezig en kunnen
nog mislukken. Maar áls er ooit een toetredingsverdrag op tafel ligt, moet
zowel Turkije als de Europese bevolking zich daarover kunnen uitspreken. Dat
alle lidstaten dat apart doen, volstaat niet. Slechts één land zou de
toetreding dan kunnen blokkeren - Bulgarije of Cyprus, bijvoorbeeld. Omdat
de Turkse toetreding een immense verandering zou betekenen voor de EU, moet
de hele bevolking van de EU zich daarover kunnen uitspreken. One man, one
vote . Dit is een zeer pro-Europees voorstel.

Maar kán een burgerinitiatief überhaupt wel tot een referendum leiden?

Voor een goed begrip: ik denk het niet. Het Europees burgerinitiatief is
niet echt een referendum, maar een vorm van petitierecht. Doordat de
initiatiefnemers een groot aantal handtekeningen moeten verzamelen - 1
miljoen - is het verleidelijk dat voor te stellen als een plebisciet, maar
technisch gezien is het dat niet.

Het doel van het burgerinitiatief is wel dat de bevolking een signaal kan
geven aan Brussel. Als de EU de notie van directe en rechtstreekse inspraak
serieus neemt, moet het ooit mogelijk zijn om de Europese bevolking te
raadplegen over de toetreding van Turkije. Anders houdt men de burger voor
de gek.

De modaliteiten voor het burgerinitiatief liggen nog niet vast, maar een van
de belangrijkste vereisten is dat het voorwerp tot de bevoegdheden van de EU
behoort. Omdat het hier over de toetreding van Turkije gaat, is daar alvast
wél aan voldaan.

NEE

Volgens Bart Staes, EU-parlementslid voor Groen!, kan een referendum over de
Turkse toetreding evenmin. Over dit thema is het bovendien niet wenselijk,
zegt hij. 'Ik vrees dat de bedoelingen van de initiatiefnemers niet eerbaar
zijn.'

Waarom vindt u een referendum over de toetreding van Turkije niet wenselijk?

Dit is niet het moment. Voor de start van de toetredingsonderhandelingen of
aan het eind van dat proces, dat zijn de enige momenten waarop een
referendum aan de orde zou kunnen zijn.

Over dit thema een volksraadpleging houden, is evenwel geen goed idee. Het
debat zou, zeker door het nee-kamp, niet worden gevoerd op basis van
rationele overwegingen, maar inspelen op de angst voor de islam.

Voor de goede orde: vind ik dat Turkije vandaag moet toetreden tot de EU?
Nee. Daartoe moet het niet alleen een democratische rechtsstaat zijn en de
vrijheid van meningsuiting en minderheidsrechten respecteren, maar ook alle
EU-wetgeving hebben omgezet en toepassen. Of dat alles ooit lukt, weten we
vandaag niet.

Groen! is voorstander van het burgerinitiatief. Vormt dit thema een
uitzondering op uw principe?

Ik vrees dat de bedoelingen van de initiatiefnemers niet eerbaar zijn. Het
is hen niet te doen om een eerlijke afweging over de vraag of Turkije
voldoet aan alle criteria. Zij sturen aan op stemmingmakerij.

De modaliteiten voor het burgerinitiatief liggen nog niet allemaal vast. Wel
zeker is dat er minstens één miljoen handtekeningen nodig zijn uit - allicht
- negen lidstaten. Zullen de initiatiefnemers dat halen, denkt u?

Het Europees Parlement en de Raad onderhandelen nog over de finale wet. Maar
voor alle duidelijkheid: volgens mij kun je via een EU-burgerinitiatief,
zoals bedoeld in het Verdrag van Lissabon, geen referendum afdwingen. Het
burgerinitiatief is bedoeld om rond een welbepaald thema wetgeving te maken.
Als één miljoen burgers daarom vragen, moet de Europese Commissie daar
gevolg aan geven. Ze moet er iets mee doen. Maar een EU-referendum afdwingen
over de toetreding van Turkije, dat kán vandaag niet.

Als dat ooit wel mogelijk is, wil ik het overwegen.

© 2010 Roularta Media Group
 
Publicatie:  Knack / Knack 
Publicatiedatum:  27 oktober 2010
Auteur:  Jan Jagers; 
Pagina:  20
Aantal woorden:  1256